Le monde a changé. Une espèce supérieure a pris notre place. Des créatures qui n’existaient alors que dans les légendes. Mais la vérité, c’est que ces créatures, à la fois fascinantes et terrifiantes, sont bien réelles, et rôdent dans l’obscurité de notre monde depuis bien longtemps déjà. Je ne peux me résoudre à nommer ces êtres si particuliers. Je me dois cependant de vous les décrire. Je vous parle d’individus qui n’ont d’humain que l’apparence, et qui, à la lumière du jour, préfèrent les ténèbres de la nuit, plus propices à leurs activités sanglantes. Je vous parle d’êtres aux dents longues et suffisamment acérées pour percer la chair de votre cou et en faire perler le sang. Je vous parle de bêtes incontrôlables, obsédées par le besoin de s’abreuver, et qui ne reculeront devant rien pour l’assouvir. Et aujourd’hui, ces créatures sortent enfin de l’ombre. Parce qu’aujourd’hui, elles n’ont plus rien à craindre de l’Homme. Et nous, nous pauvres humains qui nous pensions si infaillibles, nous ne pouvons pas les arrêter. Et bientôt, il ne restera plus rien du monde d’antan que nous chérissions tant.
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Sujet: Torn to pieces - PV Klaus Lun 18 Mar - 10:18
Torn to Pieces
Cami & Klaus
La vie c’est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Cette phrase d’un film culte qui prend tout son sens dès lors que l’impensable se pointe pour venir foutre son bordel dans ce qui était jusqu’alors une vie posée, tranquille, sans embuche et limite banale. Le quotidien, métro, boulot, dodo, il finit par ne plus exister. On se laisse surprendre, on apprend à apprécier l’imprévu, on cherche même à le provoquer, pour une dose d’adrénaline, de danger, pour ressentir ce frisson qui vient nous parcourir l’échine, là, le long de la colonne vertébral, remontant jusque dans la nuque pour nous faire iriser les poils. On sent son cœur battre, s’emballer, les mains deviennent moites, on a ce coup de chaud, cette sensation de quitter la terre ferme, les jambes qui flanchent, on se sent vivant. On réalise que la vie est là, qu’elle coule dans nos veines, ça fait du bien. C’est jouissif, orgasmique, et on cherche à aller plus loin, toujours plus loin, jusqu’à atteindre la zone de non-retour. Celle qui nous fait basculer d’un monde à un autre. Et on regrette, on se lamente, on se demande pourquoi on ne s’est pas arrêté quand il était encore temps. Quand on avait la possibilité de le faire. On repense à cette vie, à ce pas de trop, et on regrette. On se demande aussi comment on a pu être aussi conne pour ne pas reculer. Mais c’est trop tard. C’est un peu ma condition. J’ai regretté, je m’en suis voulu, j’ai voulu en finir. Quand j’ai compris que j’avais ce choix à faire, boire du sang humain ou mourir pour de bon, j’avais décidé de revenir, de rembobiner la cassette, d’en finir. De mourir humaine plutôt que de vivre éternellement dans la peau d’un monstre. Mais je n’ai pas pu. Non. Je n’ai pas eu ce courage.
Lâche, incapable d’aller au bout, incapable de dire adieu à ce monde. J’y étais. Je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie indispensable, irremplaçable. Pourquoi ? J’en sais rien. Mais j’ai bu, j’ai achevé la transformation et ensuite ? Cascade de regret, cascade de souffrance, cascade de sentiments mélodramatiques, ce genre de sentiment que l’on vomi tellement ça en devient pathétique. J’ai pleuré, beaucoup, j’ai tout cassé autour de moi, je m’en suis prise à tout le monde, en voulant au monde entier, en voulant à lui aussi, pour avoir laissé ce putain de pourboire à 100$ ce soir-là. Remontant jusqu’à la source, jusqu’à cette soirée où au final c’était déjà trop tard. Lui et son sourire, lui et sa souffrance, lui et sa paranoïa auto destructrice mais pourtant tellement… humaine. Rationnelle quand on apprend à en découvrir la source. La Cami humaine voulait simplement l’aider. La Cami humaine creusait toujours plus en profondeur pour trouver le bien en chacun. Mais maintenant ? Je me regarde dans ce miroir et je me demande qui je suis. D’où je viens. Ce qu’il reste de cette femme douce, aimante, qui cherchait uniquement à protéger la mauvaise personne. J’ai misé sur le mauvais cheval, j’ai perdu. Et j’en suis l’unique responsable. Je déteste ce portrait que je vois. Je déteste cette soif de sang. Je déteste cette idée de ne plus faire partie du genre humain. Mais en même temps… En même temps j’adore cette idée. Celle de pouvoir être encore là, à jamais dans ce monde. Cette idée d’avoir la force, de pouvoir me défendre. Ce monde m’a tout pris.
Et aujourd’hui j’ai ce sentiment de pouvoir enfin me venger. De pouvoir trouver la satisfaction d’en découdre. Les sorcières ont perdu. Ca aussi c’est une victoire. Les sorcières de la Nouvelle Orléans m’ont trop pris pour que j’en éprouve une quelconque tristesse. Cette première victoire me donne aussi la force de me lever, de sortir à la nuit tombée et de vivre. Enfin, vivre, tout est relatif, mais de profiter, de tenter de sourire, et d’avancer. Et chaque soir devient ce même rituel. Celui d’arborer le visage de la satisfaction. Faire comme si tout allait bien en enfermant le reste. Là, au fond de moi-même et essayer de ne pas y penser. Espérer le croiser, acceptant le simple fait d’avoir besoin de lui, besoin de son soutien, besoin qu’il me guide, qu’il me conseil. A bien y repenser, c’est lui qui est entré dans ma vie pour ne jamais en ressortir, alors autant l’assumer maintenant. Autant assumer ce qui a été fait. Autant assumer ce lien irrationnel qui s’est créé entre lui et moi alors que je n’en étais à l’époque même pas consentante ni consciente. Est-ce que c’est chercher le bâton pour se faire battre ? Plus maintenant. Plus dans ces conditions. Il est déjà trop tard pour les regrets de toute manière. Trop tard pour revenir en arrière, pour revenir sur mes pas. Trop tard pour l’éviter. Soudé à la famille originelle jusqu’à la fin des temps. C’est ce que je suis devenue. Dépendante malgré moi. La pire des drogues. La pire des addictions. Ca me fout hors de moi quand j’y repense. Mais ce qui est fait… est fait. Soupirant devant ce miroir j’ai fini d’enfiler mes vêtements. Sortir, affronter ce monde, c’est devenu compliqué. Mais m’enfermer n’est pas non plus la solution ni une fin en soi et je le sais.
Alors je sors, je tente de l’affronter ce putain de monde qui n’a plus vraiment de sens pour moi. Parfois accompagnée de Vincent, d’autre fois seule. Depuis six ans que je me raccroche à mon ami, depuis six ans il tente de m’aider, de me soutenir, un bien véritablement bénéfique. Il m’apaise, il m’aide à accepter aussi ce que je suis devenue, prétendant que je n’ai pas autant changer que ça. Prétextant que l’ancienne Cami est encore là, quelque part. Vincent tente de faire bonne figure mais je sais qu’il dit tout ce qu’il dit pour m’apaiser et me rassurer. Lui a eu ce qu’il voulait. Plus de magie, plus de congrégation, une simple vie d’humain tout à fait lambda. Et il en est heureux. Qu’il profite pour nous deux c’est ce que je lui dis. Parfois il me demande pourquoi je ne prends pas le remède. Et ma réponse reste la même. Niklaus Mikaelson et mon incapacité irrationnelle de le laisser arpenter ce monde seul. Je me dis, j’espère, que cette idée lui semble impensable et inenvisageable. Je me bats sans doute pour un fantôme, mais cet espoir sans doute un peu naïf m’aide à avancer et continuer, tout simplement. C’est ce même sentiment et ce même espoir qui m’aide à pousser la porte de ce bar, d’un air presque faussement assurée. La peur de toujours déraper, la peur de toujours me laisser emporter par cette satanée soif d’hémoglobine. J’ai beau la canaliser à coup de bourbon c’est toujours compliqué. Et ça me rend en colère et plus je suis en colère plus j’en ai envie. Je me déteste autant que j’aime ça. Le paradoxe parfais entre cette envie de faire le bien… Et cette volonté de laisser éclater la bête.
Avançant pour me laisser tomber sur le tabouret de bar, commandant un verre, le tournant dans mes mains, l’air absente avant de le boire. Si je m’attendais à te voir ? Je ne sais pas. Si je l’avais espéré ? Sans doute. Très certainement. Parce que je te cherchais malgré moi dès que la nuit se levait enfin. Enfermée constamment à l’abri du soleil depuis la disparition de la magie. Adieu les bagues de jour, adieu le soleil, ça aussi ça a été dure à l’accepter. Pourtant je l’ai senti, ce putain de frisson quand tu as ouvert la porte. Je n’avais pas besoin de me retourner pour savoir que c’était toi qui venais de faire ton entrée. Toi et toute ta prestance. Intégrale. Souriant discrètement en fixant mon verre, sans me retourner. Tu étais là, et c’était tout ce qui m’importais. Me sentant soudainement rassurée de te savoir dans les parages. Si Vincent arrivait à me canaliser tu n’avais en rien le droit de le jalouser. Ta simple présence dans la même pièce que moi me suffisait à me faire du bien. Pas besoin de mot, pas besoin de contacte, c’était ce que j’oserais appeler une sorte d’alchimie, c’est chimique, physique. Dans un geste j’ai fait commander un verre pour toi, le faisant glisser à ma droite, naturellement, attendant que tu viennes prendre cette place auprès de moi. A loin remonte ce temps où j’avais cette envie de te tuer, ce temps où je te rendais responsable de ce qui m’étais arrivé. J’ai fait du chemin depuis, acceptant l’idée que je n’étais que l’unique responsable de cette condition dans laquelle je me trouvais. Moi et ce sentiment inexplicable qui m’empêchait de partir a plus de 10km de là où tu te trouvais. Cette raison pour laquelle j’avais simplement suivi le mouvement. Ici, dans cette ville. Et qui me gardait auprès de toi.
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Torn to pieces - PV Klaus
Sujet: Re: Torn to pieces - PV Klaus Mar 26 Mar - 23:39
Torn to piecesCami & NiklausWell I know there can come fire from the sky to refine the purest of kings and even though I know this fire brings me pain (Black Veil → Lost it all)Il avait payé très cher ses illusions. À parcourir le monde en quête d’une reconnaissance que son père ne pouvait lui céder, il avait renoncé à tout sentiment lui rappelant le vide qui le caractérisait. Et si la vie, dans son incroyable charité, lui accordait quelques rayons d’allégresses, c’est la colère, dans son impétueuse cruauté, qui lui ravissait sa pitié. Telle était sa nature, tiraillé entre deux fronts sur lesquels il devait se battre sans espérer de répit. Downside était pour lui une cité parmi les autres, un royaume qu’il allait assujettir à sa puissance et terrasser avec le seul glaive de sa colère. Qu’importe que le monde puisse s’incliner et rendre aux hommes leur liberté tant convoitée, les vampires erraient et survivaient dans les bas-fonds, reclus du monde lumineux pour croupir dans la pénombre d’une nuit sans étoiles. Il était probablement le seul de ses congénères à pouvoir arpenter les venelles en laissant le soleil, habile provocateur, caresser sa silhouette et la redessiner sous l’éclat d’un nouveau jour. Mais il ne s’en vantait que rarement, préférant de loin utiliser la discrétion et avancer ses pions un à un sur l’autel de sa propre déchéance.
Il s’avançait une nouvelle fois dans les rues séculaires d’une ville désuète aux allures du passé. Frôlant l’asphalte avec l’arrogance qui était la sienne, un sourire au bord des lèvres pour parachever la charmante comédie qu’il s’apprêtait à jouer une nouvelle fois. Son frère ne pouvant plus le restreindre dans ses mouvements, il s’adonnait à des plaisirs tacites et presque cruels. Vagabondant dans les bars, dans les cafés et dans les quelques milieux tant convoités par la race des vampires de seconde zone, dans l’espoir d’y glaner des informations qui pourraient s’avérer intéressantes pour la suite des événements. Il s’arrête face au bar et en ouvre les portes avec nonchalance, dans un éclat scabreux qui tintait et semblait suspendre le temps quelques instants. Quelques regards se tournent dans sa direction, d’autres n’osant lui porter offense, se contentaient de fixer leur verre à moitié vide. Le regard de l’hybride balaye la pièce, arpente toutes les ombres avant de terminer sa course sur une silhouette familière.
Son cœur se gorge soudainement d’un sentiment qu’il ne parvenait pas à définir. Si la définition des maux ne pouvait être écrite au sein d’un dictionnaire, il pourrait dissimuler son inconfort derrière un masque d’indifférence. Mais lorsque ses pas le mènent jusqu’à toi, sa gorge se noue, ses sourcils se froncent et son sourire, bien qu’artificiel, s’élargit à grandes peines pour ne plus tromper que lui-même. La confusion sillonnait ses veines et y instillait son poison corrosif. La colère, seule émotion dont il connaissait les rouages, semblait reprendre ses droits et lui faire grâce d’un répit mérité. Sa mâchoire se contracte, ses poings se serrent alors qu’il remonte son menton et souffle dans un sarcasme bien à lui :
« - De tous les endroits sinistres de Downside, c’est le bar que tu as choisi. »
Il esquisse un léger sourire, ne trompant pas spécialement la tension qui tendait les muscles de son dos et ne cessait de rendre ses gestes bien plus difficiles. Il s’installe à tes côtés et hausse les sourcils, attrapant le verre de sa main avec délicatesse, fixant son fond en feignant un intérêt.
« - Il faut croire que de tous les métiers, c’est celui qui te manque le plus. »
Il réprime un rire et porte le verre à ses lèvres pour se délecter du liquide. Il inspire et humecte très lentement ses lippes, pinçant l’inférieure avec minutie avant de remonter son regard dans le tien. Son rire ne peut être retenu plus longtemps, il incline son regard et ajoute dans un brin de voix railleur :
« - Ou… ne me dis pas que tu as écumé les bars de la ville dans l’espoir de me retrouver. »
Il entrouvre les lèvres et écarquille les yeux dans une mine presque surprise. Il remonte son index vers toi et plisse les lèvres avant d’ajouter dans un ton suspicieux, mais bien loin d’être ingénu.
« - C’est très subtil… à mon avis, tu attends de l’argent, alors combien veux-tu ? » En référence au pourboire généreusement offert lors de votre rencontre. Il ne pouvait s’empêcher de faire allusion à un passé qui constituait sans cesse votre présent et le heurtait avec violence à la dure réalité qui vous incombe désormais.
Son sourire est éclatant et semble annihiler toute sa colère. Ses perles cobalt cherchent les tiennes et lorsqu’il croise enfin ton regard… toutes ses résolutions s’effondrent pour ne plus laisser place qu’à un amer sentiment d’impuissance. Il sentait le sol se dérober et une étrange sensation remonter le long de son échine pour alourdir son corps et le rendre vulnérable. Tu avais toujours eu cet effet… tu avais toujours su l’apaiser et le tourmenter à la fois, l’attirer et le repousser… ses céruléennes cherchent sans cesse les tiennes et il regrette à chaque fois d’y plonger. Pourtant l’attraction est indéniable, et si son cœur cédait volontiers à son inclination, sa raison lui sommait de mettre un terme à toutes ces sensibleries qui avaient conduit à ta perte. Il n’était pas question qu’il arrache à nouveau un pan de ton cœur et qu’il te soumette aux terribles souffrances habituellement léguées aux Mikaelson.
Sujet: Re: Torn to pieces - PV Klaus Jeu 2 Mai - 9:49
Torn to Pieces
Cami & Klaus
Ce que je ressentais ? Je n’en savais rien. Si seulement je pouvais faire ma propre analyse psychologique je pense que je me serais fait interner. Vincent me regardait souvent, tout sourire, déblatèrent des hypothèses complétement clichées et surfaites tel que « c’est ça l’amour ma belle. » ou un « t’es accros c’est tout. » mais c’était sans doute plus que ça. Un junky qui fait une overdose apprends à s’arrêter après avoir frôlé la mort. Il se rend compte des dangers et de sa stupidité. Moi, j’en redemandais, encore et encore. Ce n’était même plus une forme de masochisme, ça devait être… J’ai beau cherché je ne trouve pas le therme adéquate. Refusant ceux utilisés par mon ami, refusant de parler d’amour, de sentiment, de ces trucs qui ne sont causés que chimiquement par un simple excès d’estrogène et une sécrétion indescriptible d’ocytocine. C’était mon explication. Elle n’était pas parfaite, mais c’était la mienne. Elle me permettait de croire que je gardais un temps sois peu de contrôle. Que j’étais simplement la maitresse de mes actes et que tout ce que je faisais, je le faisais parce que je l’avais choisie, et non pas parce que j’espérais te croiser dans un coin de rue. Ou dans un bar. Parce que oui, comme tu le relevais si bien de tous les endroits de cette foutue ville c’était ce bar que j’avais choisie. Simplement, pour un siroté un whisky Irlandais bon marché. A des années-lumière des bourbons de luxe que tu me réclamais à l’époque, ou que tu partageais avec moi. Mais je crois que le goût et les saveurs était devenue superflue. Recherchant simplement l’ivresse dans ce que je trouvais, parfois, dans le fond d’une bouteille qui restait dans mon placard ou même dans une bière tiède que je n’avais pas pris le temps de mettre dans le frigo. Qu’est-ce que tu veux y faire ? J’étais au fond du gouffre, vas-y, dis-le.
Je savais que tu devais le penser. Toi qui pourtant semblais si satisfait de me voir encore miraculeusement arpenter les sillons de cette terre. Tenant encore debout à la verticale, et non pas à l’horizontal entre quatre putains de planches qui me servirait de lit jusqu’à ce que les vers viennent bouffer ma carcasse. Je t’écoutais. Simplement, fixant devant moi alors que j’ai tourné la tête en ta direction. Venant replier un coude sur le comptoir pour la déposer dans le creux de ma main. T’observant, comme ça. Tu remettais sur le tas ce fameux pourboire. Un pourboire qui à tout changé dans ma triste vie. Tu semblais en être fier en plus. Décidément, tu ne voyais que ce qui t’arrangeais, comme toujours. J’étais amer, j’étais en colère, contre toi, contre moi, contre nous, contre tout ça. Ca faisait beaucoup tu pouvais me croire. J’avais envie de te repousser, de te forcer à aller voir ailleurs, de me laisser tranquille. Pourtant je n’y arrivais toujours pas. Putain d’œstrogène, d’ocytocine, peu importait le nom de ce truc, mais ce n’était pas de l’attraction. Non. Vincent se trompait, je n’étais pas attirée par toi d’une façon irrationnelle et inexplicable. Je le refusais d’y croire. Toi, le grand méchant de l’histoire, ce salaud que la terre entière détestait. Alors pourquoi ? Tu peux me le dire toi ? Pourquoi j’avais soudainement envie de venir plaquer ma bouche contre la tienne pour te faire taire ? Mais au lieu de le faire j’ai vidé mon verre, attrapant la bouteille pour le remplir à nouveau sans demander son reste au barman. Au pire, t’auras cas lui laisser le fameux billet. T’avais l’habitude non ? A moins que tu ne le faisais qu’avec des jolies blondes.
« Fais attention tu vas finir par craquer tes chaussures à force d’avoir les chevilles qui enfle. Ma vie ne gravite pas qu’autour de ta personne Klaus. Tu n’es pas… Une sorte de… satellite intersidéral qui me maintiens en orbite. Cela dit je pense que ce jeune homme en veut bien de ton argent. »
Si je te regardais ? A moitié. Des mots dits dans une amertume des plus déconcertante. Une véritable contradiction. Tout ça sonnait presque comme un « je suis contente de te voir. » Mais je ne le dirais pas. Non. Ca te ferais trop plaisir. Alors je me montrais agressive, sur la défensive, fuyant presque ton regard alors que je crevais d’envie de t’observer, c’était comme un soulagement de te savoir là. Mais je refusais de te faire l’honneur de te le dire. La simple idée de te savoir comprendre l’importance que tu avais me donnait envie de vomir. Tu sais, je me suis toujours demandé pourquoi moi. Pourquoi pas une autre. Qu’est-ce que t’as poussé à venir me faire entrer dans ta vie ? Moi ? C’est vrai, de base, tout n’était qu’une question de Mémoire à la con. Ce genre de récit qui ne faisait que montrer l’ampleur de ton égo surdimensionné. Tout le monde pouvait taper sur un clavier, mais sur toutes les blondes de la Nouvelle Orléans c’est sur moi que c’est tomber. Rien que pour ça je devrais te faire ravaler ton sourire ou te faire bouffer ton verre. Mais au final, j’ai fini par sourire, Ca faisait longtemps oui. Sans doute trop même. A croire que finalement peut-être que l’on s’évitait. Ou alors, que tu avais autre chose à faire. Peut-être que tu avais de nouveau jeté ton dévolu sur cette chère salope qu’était Aurora de Martel ? Vas savoir. Un peu plus cette pensée me ferait frissonner de jalousie. J’ai simplement remplis ton verre à nouveau, trouvant un prétexte pour ne pas te voir partir, pour que tu restes un peu, un instant. Tu étais là maintenant, alors autant ne pas se planquer derrière des paroles froides et dénuées de sens. Pourquoi se mentir ? Pourquoi se protéger ? J’étais comme toi maintenant, alors, on n’avait plus rien à craindre, tout du moins, je le pense.
« Si je ne craignais pas de flatter ton égo j’oserais presque avouer que je suis contente de te voir. Presque. Ne prends pas trop tes rêves pour une réalité cela dit. Aussi sexy qui tu puisses l’être. Mais je te préviens, si tu redis encore une fois que je viens quérir de l’argent comme une catin je te fais avalé ton verre. »
Tentative d’humour. Je t’ai finalement adressé un sourire en venant trinquer avec toi. Oui, tu m’avais manqué, oui, je reconnaissais que j’avais besoin de toi dans mon entourage. Mais je refusais encore de me l’admettre, je refusais de me laisser aller, c’était trop compliqué. Tu étais compliqué. Mais pourtant, tu étais sans doute tout ce dont j’avais besoin à l’heure actuelle. L’unique qui arriverait à calmer mes peurs, mes craintes, mes nerfs aussi. Parce que je le reconnaissais, la soif de sang me tiraillait les entrailles et des fois, je n’arrivais pas à me contrôler. Comment te dire, comment t’avouer qu’il m’arrivait de m’imaginer plonger mes crocs dans une carotide et d’aimer cette sensation ? Comment te dire que l’innocente Cami n’était sans doute plus si innocente que ça. Et que j’aimais ça. Petit à petit. Je n’assumais pas, j’en avais honte même. Mais c’était le cas. Incapable de contrôler mes pulsions, incapable de retrouver cette part entière d’humanité. J’avais beau tenté, essayé de me rappeler de qui j’étais, je n’arrivais pas toujours à me remémorer de ça. J’avais besoin de ton aide, j’avais besoin de toi, simplement. Et je sais que tu le savais. Au-delà des mots, au-delà de tout le reste.
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Sujet: Re: Torn to pieces - PV Klaus Ven 3 Mai - 0:11
Torn to piecesCami & NiklausWell I know there can come fire from the sky to refine the purest of kings and even though I know this fire brings me pain (Black Veil → Lost it all)Il se surprenait à apprécier cet instant très doux, très bref. Vos deux corps côte à côte et le silence porteur de bien des secrets qui vous lieraient éternellement à l’autel de votre propre désir. Il aurait aimé que vos regards se fuient, ne puissent à nouveau se croiser. Que les désillusions l’auraient emporté, auraient gangrené l’attrait. Mais il subsistait et il arpentait vos veines tel un poison insidieux qui brûlait chacune de ses résolutions. Et si la crainte le poussait à ériger un mur entre vous, son inclination en ouvrait la brèche. Il remonte très lentement ses céruléennes vers le barman qui tentait de se dérober à votre conversation. Un léger sourire espiègle étire ses lippes, très lentement, délicatement, alors qu’il tournait à nouveau son attention sur ta silhouette. Il entrouvre les lèvres et finit par les plisser, énonçant d’une voix détachée et pourtant teinte de sa raillerie coutumière :
« - Un satellite qui te maintient en orbite ? C’est une charmante métaphore pour une thérapeute. Je suppose que je dois y voir un pan de rancune et beaucoup… »
Il fronce les sourcils et fixe ton verre avant de réitérer le mot « beaucoup » et de rapprocher sa main de la bouteille à tes côtés pour se l’accaparer. « - de frustration. »
Il la connaissait bien, cette garce qui alimente nos craintes et qui annihile tout sentiment bienfaisant pouvant nous sortir de la merde noire que constituait nos pensées. Mais on s’y complait, pas vrai ? Le néant, le chaos… toute cette aberration qui constituait notre plus belle blessure et notre plus belle chute ? On s’y rattache et on s’en délecte, parce que la douleur à ce côté cathartique qui nous blesse autant qu’il nous libère. Un léger rire lui écorche les lèvres, haussant les sourcils il attrape finalement son verre. Tu avais le mérite d’être claire et même si la douceur avec laquelle tu le regardais contredisait tes paroles violentes, il aimait ce moment. Cette douceur contradictoire, la délicatesse enivrante d’une seule présence. Vous n’aviez plus de passé, pas de futur. Juste l’étourdissement d’un instant de grâce qui n’attendait rien et il comptait en profiter. La rancune et la fierté lésée, il les laissait pour un autre moment.
« - Si tu avais daigné me servir le même discours il y a quelques années, j’aurais mis ta désinvolture sur le compte de ta naïveté. »
Il était tiraillé entre l’envie de rester et de partir. L’envie de mettre un terme à cette exquise douleur qui vous gardait lié et vous brisait. Il voulait mettre un terme aux tourments qui vous guettaient et à la fois les alimenter pour s’assurer la pérennité de sa seule image dans ton esprit. Il se savait égoïste, il n’avait jamais prétendu être exemplaire et ne cherchait pas à excuser ses exactions ou ses comportements.
« - Mais aujourd’hui, je vais prendre cela pour une marque d’affection dissimulée sous un orgueil lésé. »
Un léger sourire sarcastique alors qu’il avance son verre près de ses lèvres sans goûter au liquide bon marché qui y baignait. Il se demandait en quoi cette conversation était déplaisante. Il se sentait perdu, l’air hagard face à deux chemins distincts. Que devait-il faire, comment devait-il réagir alors qu’à une époque il te suppliait presque de boire du sang pour ne pas avoir à faire ton deuil. Pourquoi vos corps s’attiraient et se rejetaient inlassablement ? Pourquoi son esprit ne pouvait-il juste pas profiter de cet instant et ne pas l’abattre sous ces doutes harassants ?
« - Que fais-tu ici, Camille ? »
Son regard venait de perdre l’éclat de malice qu’avait suscité ton discours. Il s’était assombrit au fur et à mesure que ses pensées avaient pris les rênes. Il s’était juste éteint lorsque la fatalité s’était offerte à lui : tu étais un vampire et il savait pertinemment que son égoïsme conduirait à une nouvelle séparation. Il connaissait le sentiment ancré que tu ne cessais de combattre. Il s’imaginait fort bien le combat interne auquel tu t’adonnais chaque jour, luttant contre ton être, contre ta propre personne et te demandant inlassablement qui tu étais… l’humaine ou le vampire ?