Le monde a changé. Une espèce supérieure a pris notre place. Des créatures qui n’existaient alors que dans les légendes. Mais la vérité, c’est que ces créatures, à la fois fascinantes et terrifiantes, sont bien réelles, et rôdent dans l’obscurité de notre monde depuis bien longtemps déjà. Je ne peux me résoudre à nommer ces êtres si particuliers. Je me dois cependant de vous les décrire. Je vous parle d’individus qui n’ont d’humain que l’apparence, et qui, à la lumière du jour, préfèrent les ténèbres de la nuit, plus propices à leurs activités sanglantes. Je vous parle d’êtres aux dents longues et suffisamment acérées pour percer la chair de votre cou et en faire perler le sang. Je vous parle de bêtes incontrôlables, obsédées par le besoin de s’abreuver, et qui ne reculeront devant rien pour l’assouvir. Et aujourd’hui, ces créatures sortent enfin de l’ombre. Parce qu’aujourd’hui, elles n’ont plus rien à craindre de l’Homme. Et nous, nous pauvres humains qui nous pensions si infaillibles, nous ne pouvons pas les arrêter. Et bientôt, il ne restera plus rien du monde d’antan que nous chérissions tant.
est un forum rpg créé par Peanuts, Hell Rider & Legendary — Contexte & univers imaginés par Peanuts & Hell Rider — P.A. proposée par linus pour Epicode.
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Don't you know I'm no good for you
Sujet: Re: Don't you know I'm no good for you Mer 14 Aoû - 22:11
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Il existe ce genre de personne qui, d’un simple geste, d’un simple regard, fait tourner le monde d’une autre façon. Son regard s’attarde sur tes mimiques, sur tes gestes et toute la spontanéité qui te caractérisait. Il était surpris de voir que sa seule présence n’affectait en rien la tienne, que ta personnalité, aussi attachante et ingénue soit-elle n’était pas étouffée par la sienne, ni réduite au silence. Il relève son bras mécaniquement par réflexe pour éviter de recevoir l’oreiller en plein visage, ce geste lui offrit une décharge électrique qui le ramena à la réalité, tant la douleur qui arpentait désormais son corps était vive. Il serre instinctivement les mâchoires, non pour exprimer une quelconque colère, mais pour retenir un cri qu’il ne désirait pas entendre. Il ne s’agissait là aucunement de pudeur ou de timidité. Il ne supportait simplement pas le son que produisait sa gorge et ses lèvres, lorsque la souffrance l’emportait sur les émotions qu’il réprimait constamment.
Il remonte son regard onyx dans le tien, calmement, avec une certaine délicatesse. Il trouvait ta candeur intrigante, même amusante. Il n’était pourtant pas capable de t’en énoncer les boniments, le silence seul pouvait comprendre ce que son cœur voulait soumettre à son corps… hélas il possédait un langage que son porteur ne comprenait pas encore.
« - Ne t’excuse pas, je ne l’ai pas volée. »
Il avait assez de jugeotte pour comprendre qu’il avait été probablement trop loin dans ses propos, mais une part de lui était infiniment attirée par toutes les réactions que tu lui opposais. De la rougeur de tes joues aux mouvements de défenses futiles et ridicules que tu employais pour le faire taire. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si ces sentiments étaient malsains, s’il avait le droit de ressentir cette envie et cet attrait. S’il pouvait seulement s’en amuser ou sollicité une quelconque réaction concernant son propre comportement.
« - Il habite avec toi ? »
Question non motivée par sa curiosité, disons qu’il cherchait une réponse objective et salutaire à votre situation. Il incline son regard et a l’audace de relever sa main, un de ses yeux se ferme sous l’effort, alors qu’il vient simplement gratter son arcade, le souffle court.
« - Si ce n’est pas le cas, il n’aura rien à dire. Mais je ne compte pas m’éterniser ici, doc’. »
Il pensait que cette simple révélation pourrait apaiser ton appréhension et réduire le courroux éventuel de ton frère. Il avait également eu une sœur à gérer, il pouvait comprendre combien les liens entre frères étaient ténus et fébriles… mais peut-être n’était-il pas une référence en la matière, après tout, il avait abandonné la sienne. Il écarquille légèrement les yeux tout en venant à nouveau frôlé ses bandages, dans le sillage de ta main… la chaleur que tu y avais laissé semblait prendre le pas sur toute autre sensation. Il fronce les sourcils pour se concentrer et remonte un regard déterminé dans le tien.
« - Mes blessures ne sont pas uniquement les stigmates de mes précédents combats. Elles sont aussi le résultat de mon entrainement. »
Il détourne un instant son regard. Il savait pertinemment que les Hommes ne pouvaient pas toujours comprendre pourquoi les chasseurs subissaient docilement de telles horreurs pour forger leurs corps. Son propre père était probablement le tuteur le plus sévère et le plus cruel de tous les professeurs… pourtant, il savait que derrière les coups et les entrainements sans pitié, subsistait une once d’amour à laquelle il n’avait jamais pu prétendre. Son père les aimait, et c’est pour cela qu’il était si dur avec eux.
« - Que ce soit un héritage familial ou non, nous avons toujours le choix. Nous entrons en initiation à l’âge de 10 ans, et nous prenons nos décisions par rapport aux valeurs que nous défendons. Il se trouve que les miennes étaient encore plus exacerbées que celles de mes parents, ce qui faisait de moi le principal héritier de leur idéologie. »
Il remonte à nouveau ses onyx dans les tiennes. Tout le froid qui s’y imprégnait semblait pétiller d’une étrange lueur. La douleur et la souffrance n’étaient pas seules maitresses de ce regard affuté… il y avait autre chose, l’ombre d’une humanité au bord de l’épuisement, l’ombre d’un regard d’enfant qui n’avait jamais quitté le navire, malgré les tourments.
« - Bénédiction ou malédiction, qu’importe si la route que nous suivons est celle que nous avons choisie. »
Il écarquille à nouveau ses yeux, cette expression ne lui était pas coutumière. Il était dérouté par tes questions et probablement par le véritable intérêt que tu portais à sa famille et aux chasseurs dans leur globalité. Il vient lentement faire tourner sa chevalière et inspire profondément.
« - Une éternité… les chasseurs n’ont pas seulement pour prétention de chasser les créatures, mais de protéger les êtres qui ne sont pas capable de le faire eux-mêmes. C’est le monde qui nous a forcé à prendre une telle direction. Je ne vise pas l’annihilation de toutes les créatures, juste d’un certain groupe un peu trop ambitieux. Je protège avant de tuer. Tous les chasseurs ne suivent pourtant plus vraiment cet adage. »
Il fallait croire que les valeurs se perdaient au fil du temps, face aux massacres perpétrés années après années dans une réalité qui les dépassait, les hommes se confinaient dans leurs justifications puériles et s’octroyaient le droit de rompre leurs promesses.
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Don't you know I'm no good for you
Sujet: Re: Don't you know I'm no good for you Dim 18 Aoû - 16:09
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« - Disons qu’il va habiter avec moi par défaut, mais il est constamment en mouvement. C’est un électron libre. Cela va faire six mois que je ne l’ai pas vu. »
Son regard se dépose sur le cellulaire d’un air pensif, évidemment à présent il était obligé de revenir. Leur mère ne lui avait pas laissé le choix, Jenny et lui avaient un impératif à respecter et bien qu’Addison ne puisse supporter ceux qui lui servaient de paternels il ne comptait certainement pas laisser Jennyfer agir seule. Ils étaient un duo, deux âmes à jamais liées pour n’en former qu’une, l’un n’était jamais complet sans l’autre. Malgré la distance ils ne restaient jamais longtemps sans s’échanger de nouvelles. Elle relève ses azurs vers toi, une légère surprise marquant son visage.
« - Oui bien sûr, seulement il est hors de question que tu repartes sans avoir mangé quelque chose de plus consistant. On peut faire des commandes en ligne ici ? Sinon je sortirai lorsque tu te seras endormi. »
La jeune femme t’écoute attentivement sans chercher à porter le moindre jugement sur tes révélations. Il était tout à fait logique qu’afin de t’endurcir ceux qui avaient dirigés ton entraînement devaient te pousser dans tes retranchements. Blesser ou être blessé, la dureté d’un véritable entraînement devait prévenir le moindre cas de figure auquel tu aurais pu faire face. Addison l’avait poussé à pratiquer du self-défense, elle s’y était pliée par pur amusement tout en écoutant les directives d’un homme en colère contre le monde et contre lui-même. Mieux vaut prévenir que guérir disait-on, ton corps en avait visiblement fait les frais. Si tel était ton choix de vie c’était le principal, chacun devait défendre ses propres convictions à sa manière.
« - Le principal héritier ? Tu avais des frères et sœurs ? Pourquoi tes valeurs se trouvent plus exacerbées que celles de tes parents ? »
Jennyfer ne pouvait réprimer toutes les questions qui lui passaient par l’esprit. Elle laisse son regard dériver sur ton corps, l’une de ses mains se déposant sur son pendentif pour tirer légèrement dessus et le faire glisser de gauche à droite sur la chaîne en argent qui vient effleurer sa lèvre inférieure. « - Le médicament de tout à l’heure, il sert à calmer certaines douleurs provoquées par tes sévices ? »
Un sourire se dessine sur son visage à tes mots, il y avait dans tes propos une vérité brute et pourtant pleine de douceur. Son sourire s’efface pourtant peu à peu lorsqu’elle prend conscience que de son côté elle n’avait jamais fait autre chose que suivre un chemin qu’on lui avait tracé. Son propre chemin venait pourtant de se révéler sans qu’elle n’en prenne conscience et c’est avec la décision qu’elle avait prise en t’aidant qu’elle l’avait emprunté. Son regard bleuté finit par rencontrer le tien avec une certaine douceur.
« - Peut-être qu’on est pas si différent tout les deux alors. Je cherche à protéger, tout cela en évitant l’usage de la violence. On pourrait probablement former une bonne équipe à nous deux, Erwan. »
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" Erwan Jones "
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Sujet: Re: Don't you know I'm no good for you Mer 21 Aoû - 20:20
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Dans la profondeur des ténèbres, des flammes dansent… ses onyx étouffaient peu à peu la fumée qui en résultait, cherchant dans ton regard le soutient que jamais tu ne lui porterais. Il taisait ses maux au point où la signification lui échappait. Et son âme, docile marionnette, se pliait à la volonté de fer d’un éternel garnement à qui on avait volé l’enfance. Il relève lentement son regard, magnanime, presque affable… Il ne voyait en toi que le reflet de toute une humanité bafouée, toujours aux aguets pour attraper un seul fil d’espoir lui permettant de s’extraire à sa condition, lui permettant de fuir son destin, jusqu’à l’annihiler, le redessiner. Il passe son pouce une dernière fois sur sa chevalière, la faisant tourner brièvement avant de lancer d’une voix étrangement neutre :
« - Cela t’arrive souvent de répondre à une question par quatre informations ? »
Il n’était pas gêné par ce flot de paroles devenu presque pénible pour son esprit. La fatigue évinçait presque toutes ses facultés, jusqu’à troubler ses sens cognitifs. Mais il trouvait bien étrange que l’homme, par inattention ou par mégarde, si ce n’est par vanité ou simple plaisir d’alimenter une conversation… offrait à son interlocuteur toutes les armes pour l’anéantir. Il connaissait dès à présent certaines de tes habitudes, il pouvait également appréhender le comportement de ton frère et ses mauvaises habitudes. S’il avait été assez attentif et intéressé par ce que tu pouvais offrir à la cause qu’il défendait, peut-être aurait-il pu s’abaisser à utiliser ce que tu lui offrais avec tant de ferveur.
Il incline très lentement son regard et vient, d’un geste mécanique de l’index, gratter son arcade. Ses lèvres se déforment en une légère grimace lorsque les muscles de son torse son sollicités, mais il reprend bien rapidement son image de glace. T’accordant une attention particulière, et pour la première fois depuis qu’il ouvre la bouche… il craignait de n’avoir coupé court à ta verve. Il craignait de t’avoir ôté toute envie d’éterniser cette modeste discussion.
« - J’ai une tête à m’appeler « guide touristique » ? »
Il arque un sourcil, et si l’absence de sourire ou de rire rendait la remarque cinglante, la situation n’enlevait en rien l’humour qui y était dissimulé. Subtilement, il tentait de reprendre le contrôle d’un instant qui lui avait échappé, et c’est pourtant en reprenant les rênes de ce faible moment, qu’il s’y perdit complètement. Appréciant le danger exquis d’une compagnie à laquelle il allait devoir de toute évidence renoncer.
« - Devrais-je te demander pourquoi tes valeurs se distinguent de celles de tes parents ? Si tu ne peux répondre à la question, ne la pose pas. »
Il se penche légèrement, et même si ce geste lui demande un effort incommensurable, il ne semble pas gêné dans son déplacement. Son index et son majeur se joigne et il vient tapoter le bout de ces deux doigts sur ton front, dans une petite frappe amicale et surprenante.
« - T’es vraiment intarissable, une fois la gêne surmontée. »
Il n’était pas prêt à te parler du médicament, de ce qui le définissait et de ce qui définirait son futur. Il n’était pas question qu’il se soumette à cette facilité acerbe et amer… qu’il te livre ses moindres secrets en espérant que ta bonté d’âme lui octroie la charité que l’on attribue généralement aux altruistes dans l’âme. Il se redresse et se replace correctement, ses prunelles te contemplant une dernière fois avant que les rayons du soleil ne viennent caresser ta silhouette et t’entourer d’un halo protecteur, lui fournissant une vision bien plus théâtrale que ne pouvait l’être la réalité : si la mythologie s’inspirait de quelques instants de la vie réelle et lui fournissait une interprétation surréaliste, peut-être pouvait-elle utiliser ton image actuelle pour entamer le début d’un récit où l’ange serait le protagoniste.
« - Ce n’est pas comparable, je suis né dans la violence et c’est probablement le seul langage que je puisse réellement comprendre et utiliser. »
Il serre le poing à cette affirmation. Si ses divagations précédentes lui avaient offert un moment de répit, il savait pertinemment que dans une tragédie grecque, l’ange finit par tomber du ciel et y perd ses ailes.
