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contexte

Le monde a changé. Une espèce supérieure a pris notre place. Des créatures qui n’existaient alors que dans les légendes. Mais la vérité, c’est que ces créatures, à la fois fascinantes et terrifiantes, sont bien réelles, et rôdent dans l’obscurité de notre monde depuis bien longtemps déjà. Je ne peux me résoudre à nommer ces êtres si particuliers. Je me dois cependant de vous les décrire. Je vous parle d’individus qui n’ont d’humain que l’apparence, et qui, à la lumière du jour, préfèrent les ténèbres de la nuit, plus propices à leurs activités sanglantes. Je vous parle d’êtres aux dents longues et suffisamment acérées pour percer la chair de votre cou et en faire perler le sang. Je vous parle de bêtes incontrôlables, obsédées par le besoin de s’abreuver, et qui ne reculeront devant rien pour l’assouvir. Et aujourd’hui, ces créatures sortent enfin de l’ombre. Parce qu’aujourd’hui, elles n’ont plus rien à craindre de l’Homme. Et nous, nous pauvres humains qui nous pensions si infaillibles, nous ne pouvons pas les arrêter. Et bientôt, il ne restera plus rien du monde d’antan que nous chérissions tant.

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" Jade Caldwell "
Jade Caldwell
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Until We Go Down

MessageSujet: Until We Go Down Until We Go Down EmptyLun 12 Aoû - 19:37





Until we go down
Jade Caldwell & @Crystalle Garrison


Tic. Tac. 

Le sang s'écoulait en-dehors de son corps et les minutes continuaient de s'égrainer inlassablement. Rien ne pouvait perturber le temps, pas même l'ombre fatale de la grande faucheuse. Était-ce la fin ou le début ? Cette fois, aucune prédiction ne pourrait être faite. Les statistiques qui l'avaient tant confortée dans ses choix jusqu'alors n'abordaient pas ce sujet. Cette nuit, recroquevillée sur le sol froid alors qu'elle sentait son essence vitale lui échapper entièrement et complètement, elle semblait, paradoxalement, respirer pour la première fois.

Avait-elle peur ? Oui. Évidemment. Qui pouvait prétendre ne pas craindre de la mort ? L'homme avait peur de ce qu'il ne connaissait pas. Et la mort, c'était l'inconnu. C'était le néant le plus total. Qu'adviendrait-il de son âme ? Allait-elle se désintégrer dans l'atmosphère sans qu'il n'en reste rien, pas même des poussières ? 

Elle fronça les sourcils et tenta de se redresser, mais son corps endolori l'en empêcha, et elle laissa échapper un râle de douleur. Elle ne put que lever les yeux vers le ciel, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle cherchait des réponses sans savoir où elle pourrait les trouver. Elle n'avait jamais été une adepte des religions... Mais les astres, et en particulier la lune et les étoiles, si mystérieuses et pourtant si brillantes, la rassuraient. Lorsque le doute s'emparait d'elle, elle cherchait leur reflet, preuve qu'il était possible de survivre même lorsque les ténèbres semblaient nous envahir. 

Elle n'avait pu retenir les larmes de son cœur, et sa tristesse perlait sur ses joues. Un bref soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Sa douleur et sa souffrance étaient aujourd'hui les seuls signes vitaux qui lui restaient. Le reste lui avait été arraché avec violence. Elle savait comment survivre, elle avait oublié comment vivre. Il semblerait que ce soit aux portes de la mort qu'elle était vouée à découvrir ses plus grandes vérités. 

La fatigue l'accaparait toute entière. Sans doute aurait-elle dû se montrer plus prudente. Elle n'avait eu de cesse de frôler le danger et de côtoyer la mort depuis la destruction de son laboratoire, irritant ses ennemis, éloignant ceux qui avaient un tant soi peu de considération pour elle. Mais elle ne savait plus, elle ne savait plus comment se protéger dans un monde qui brise toutes les armes, toutes les défenses. Ça n'avait plus de sens. Alors, quand ce vampire à l'allure menaçante l'avait approché, elle n'avait pas fait le moindre mouvement. Quand elle avait senti son souffle dans son cou, elle était restée de glace, comme paralysée. Quand il avait laissé entendre qu'il savait ce qu'elle avait fait et qu'il comptait bien venger ses frères et ses sœurs, elle avait simplement fermé les yeux. Elle se souvenait de la douleur aiguë de ses crocs transperçant sa chair avec brutalité. Pourtant, elle n'avait pas crié. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle subissait une attaque. Mais cette fois, c'était différent. Cette fois, il l'avait laissée quasiment pour morte. Il lui semblait qu'il avait ricané. Elle n'avait plus qu'à se raccrocher à ce foutu espoir qu'elle avait brandi comme une arme autrefois. On verrait bien s'il pourrait la sauver. Oui, c'était ce qu'il avait dit... A moins que ce ne soient les sombres pensées qui régnaient dans son esprit alors qu'elle s'apprêtait à rendre son dernier soupir. 

Mais, contre toute attente, elle se mit à brûler de l'intérieur, tel un feu que l'on ravive. C'était cet espoir qu'elle voulait mettre au bûcher, c'était le monde entier, c'était son abandon. Elle avait passé sa vie à vivre pour les autres, à travers les autres, pour sauver un monde qui n'avait d'autre dessein que son autodestruction. Elle avait sans doute commis des erreurs. Elle avait essayé de les réparer, d'avancer malgré tout. Mais ce n'étaient que des échecs successifs, comme si tout était ligué contre elle pour qu'elle baisse les bras. Aujourd'hui pourtant, elle refusait. Elle avait toujours pensé qu'elle allait mourir jeune, mais quoi qu'il arrive, elle garderait la tête haute. Elle ne s'excuserait plus d'être celle qu'elle était. Elle ne s'écraserait plus. Elle allait brandir le poing de la révolution, même si ça n'avait aucun sens, même si elle ne savait plus pourquoi elle se battait, même si l'issue était fatale. Simplement parce qu'elle avait le pouvoir de le faire, parce qu'elle voulait choisir de le faire. Et ce choix, qui était peut-être bien tout ce qui lui restait en cet instant précis, était aussi le fragment le plus précieux de son âme. Puisqu'elle était seule, puisque l'on était tous définitivement seuls, elle ne s'abandonnerait pas à son propre sort. 

A l'aide de sa détermination, elle se redressa d'un mouvement un peu trop brusque, et lâcha un cri. Elle fronça les sourcils, agacée que sa faiblesse se présente aussi facilement au monde. Et puis, son regard se perdit dans le vide, et elle comprit. Le monde lui avait appris à avoir honte de sa propre identité. Aujourd'hui, elle voulait combattre le monde, même pour quelques secondes, et ce qu'il avait fait d'elle. Alors, elle se mit à crier, à hurler à plein poumons, toute la rage qu'elle avait étouffée au cours de sa vie. Les larmes inondaient son visage, mais ça n'avait plus d'importance. Elle était la colère vive. Elle était la tristesse infinie. Elle était la solitude amère. Elle était la compassion profonde. Elle était la volonté de fer. Elle était l'amour brisé. Voilà tout ce qu'elle était. Et elle ne renoncerait pas. Jusqu'au bout, elle regarderait la mort en face. 

Une ombre se projeta au-dessus d'elle sans qu'elle la distingue réellement. Peut-être était-il temps. En serrant la mâchoire, elle leva un bras vers la silhouette. Si la mort était venue la chercher, elle ne lui donnerait pas sa peur, elle ne la laisserait pas se nourrir de ses sentiments les plus abjects. Si elle devait lui donner quelque chose, ce seraient ses espoirs fanés, sa fatigue éternelle, son amour indestructible pour l'humain, tous ces fardeaux qu'elle voulait abandonner au temps.

Elle se sentit soulevée, et à nouveau, un cri lui échappa. Ses jambes, contre toute attente, semblaient encore fonctionnelles. Elle s'appuyait sur son acolyte, et ses pas la menaient vers un endroit qu'elle ne connaissait pas. Mais, étrangement, elle n'avait plus peur. Parce qu'elle n'était plus seule. Elle était apaisée. Qui aurait pu savoir que la mort était aussi douce ? 

Elle fermait les yeux par intermittences. Quelques secondes seulement, lui semblait-il. Elle entendait de vagues murmures, quelqu'un qui essayait de lui parler. Et puis, plus rien. 

Elle se réveilla brusquement comme on sort d'un cauchemar. Elle grimaça et lâcha un grognement. Sa gorge la faisait atrocement souffrir, et elle réalisa qu'elle avait également été blessée aux bras et aux jambes. Elle cligna des yeux, la lumière environnante l'empêchant de s'acclimater correctement. Au bout de quelques secondes, elle jeta un regard autour d'elle. Elle se trouvait sur un lit, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Ses blessures avaient été soignées. Son cerveau, encore endolori quelques secondes auparavant, se remit brusquement en marche. Deux possibilités. Soit elle était en Enfer, ce qui expliquait le mal qu'elle ressentait. Les blessures toujours présentes. La douleur lancinante dans son crâne qui lui faisait un mal de chien. Soit elle était bel et bien en vie. Deuxième option plus plausible. Capturée ? Traite d'humains pour les vampires ? Esclave ? Laboratoire d'expériences sur humains ?

Ses pensées étaient rapides, bruyantes, dangereuses et effrayantes. Et rien ne pouvait les arrêter. Alors, quand la porte de la pièce s'ouvrit, elles éclatèrent brusquement, avant même que l'individu ne montre son visage. 

- Où suis-je ? Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qu'on fait ici ?
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