D'aussi loin qu'il se souvienne, Hohnihokaiyohos a toujours été un bon vivant. Il a toujours aimé manger, toujours aimé boire (eau, soda, alcool...) et surtout, il a toujours été très tactile, très joueur. Clown de la tribu enfant, il l'est resté adulte. Enfin, pendant un temps. Il n'en reste pas moins un gros con avec de foutues tendances de dominant, ce qui le mena à beaucoup - trop - se battre avec les siens. Il provoquait son père sans cesse et montrait aux autres qu'il était le plus fort, le futur chef. Bien sûr, cela énervait et rendait fier son cher papa. Sa mère, se retrouvait souvent à les courser dans tout le camps, spatule en l'air, alors que père et fils retrouvaient leur complicité de toujours en riant. Tableau d'une parfaite famille.

Il découvrit aussi qu'il avait une certaine tendance à la possession. Parlons de sa femme, Aleeshanee. Il la connaît depuis qu'elle a vu le jour et lorsque son regard croisa le sien - à l'âge de trois ans - il décida qu'elle était sienne. Une alchimie que personne ne pouvait s'expliquer était née entre eux. Ce qui les mena à sortir ensemble et se marier. De véritables âmes soeurs. De fait, l'amour il le connaît et en même temps, ce sentiment lui est totalement inconnu. Il ne l'avait jamais exploré, jamais cherché plus. Fidèle, il ne voyait que par sa moitié. Toutes autres femmes, aussi belles soient elle, lui semblaient bien fades à côtés. Loyal aussi, car l'amour naquit d'une amitié forte, il y restait accroché comme une sangsue.

Il s'avéra, avec le temps, que Kayo était un père patient, doux et terriblement gaga de ses enfants. Alors quand maman disait non, ils allaient voir papa, qui souvent, disait oui. Et se faisait prendre à coup de cuillère ou spatule par sa femme. Tradition de la tribu sans doute, de frapper son mâle. Allez savoir. Il éduquait ses enfants avec de vraies valeurs. Toujours être loyal à la tribu. Ne pas mentir, ne pas trahir, ne pas voler, ne pas tuer - s'il pouvait éviter la malédiction à ses gosses, c'était mieux. Être droit et assumer ses choix. Ne pas être honteux de ce que l'on est, s'assumer en tant que personne. Ne pas chercher à plaire aux autres mais à soit avant tout... Vous voyez le tableau.

Cependant, il se met souvent en colère. Rarement en rage. La colère semblait faire partie intégrante de lui, comme pour le reste des siens. Certains - les anciens de la meute - pensaient que c'était lié à la lune, où à la malédiction alors même qu'il n'en était pas atteint. Il ne lui fallait pas grand-chose pour exploser, voir rouge. Seule sa femme ou ses fils pouvaient l'approcher lorsqu'il était dans cet état. Mais cela restait difficile. Par contre, la colère retombait presque aussi vite qu'elle venait. Allez comprendre comment. Sans doute dame nature c'est elle un peu trop amusée en le créant ?

La chose la plus marquante avec Niho, c'est sans aucun doute sa propension à être un boulet. Dans le relationnel surtout. Il ne sait pas prendre de gants, disant ce qui lui passe par la tête en réfléchissant bien peu. Alors ne le prenez pas personnellement s'il est insultant ou un peu trop familier. Il ne réfléchit pas à l'impact de ses mots sur les autres. Il n'utilise pas les mots comme armes, mais comme une simple façon d'exprimer ce qu'il ressent ou pense. En fait, il a même tendance à détester ceux qui s'amusent à manipuler les gens plutôt que de se salir les mains. Lui, il fonce, fait et réfléchit après, s'il y pense. On le prend souvent pour un con, pourtant, il arrive assez bien a jauger les gens. Il observe. Il détaille. Chaque rictus, chaque tressaillements... Rien ne lui échappe s'il décide d'y faire attention. Il est sensible aux changements d'humeurs chez les autres, aux changements d'odeurs, selon les émotions. Sans doute agit-il plus en tant qu'animal qu'humain, mais cela lui permet de savoir ce que ressent la personne lui faisant face. Et c'est surtout comme ça qu'il est. Rustre, animal, boulet mais compréhensif. Il peut être l'épaule sur laquelle vous appuyer. Il peut devenir le roc qui vous protégera. Comme il peut être l'ombre de la mort vous emportant en enfer.

Tuer n'est pas une chose qu'il affectionne, mais si cela est nécessaire pour la survit des siens, il le fera, sans sourciller, sans se poser de question, sans regretter. Il a toujours tout donné à sa tribu, à sa famille et aux siens. Il le fera toujours, quoiqu'il puisse advenir de lui après ça. Quitte à se faire haïr de la chair de sa chair. Ou de Jade.

Vous ne le savez sans doute pas, mais sa femme n'est plus. Et plusieurs siècles après son décès, il rencontra Jade. Il avait cru que rien ni personne n'aurait pu remplacer Aleeshanee, il se fourvoyait lourdement. Dès qu'il croisa son regard, dès que ses narines se remplirent de son odeur, son corps s'électrisa. Elle ne faisait pas que ressembler a Aquene - sa fille - elle en était littéralement la réincarnation. Cela éclata dans son crâne et ce coup-ci, il était en âge de comprendre la portée d'un tel sentiment. Mais Kayo était quelqu'un de respectueux. Il se garda de tout commentaire, mais passa son temps à gronder sourdement, rêvant de tuer quiconque l'approchait. Il était patient. Et si les ancêtres le voulaient, un jour, elle comprendrait qu'elle était sa douce Aquene.

Dès lors, il resta toujours à proximité. Sans jamais intervenir. Mais il fit en sorte qu'elle sente sa présence, qu'elle l'aperçoive. Qu'elle ne l'oublie pas. Il devait la surveiller. Il ressentait ce besoin avec autant de force que le besoin de respirer. Vous vous dites qu'il est complètement fou, et vous avez raison. Il est fou rien que de penser qu'il pourrait la perdre à nouveau.

Nous ouvrirons cette histoire à sa naissance. Lorsqu'il ouvrit les yeux pour la première fois sur ce monde, quand il vit le visage fier de son père, puis celui aimant de sa mère. Alors même qu'il venait de naître, la question de son nom se posa. Cheyenne, la mère, décida de l'appeler Hohnihokayohos. Elle donna une explication simple quand au nom : cet enfant venait de naître par une nuit sans lune. Sa vie ne serait pas un long fleuve tranquille. Lorsque la nuit est si noire que même la lune n'ose se montrer, les mauvais présages sont légions. Et ce prénom lui permettrait d'affronter ce que les ancêtres avaient prévu pour lui. Elle aurait pu lui donner un nom de guerrier, un nom porté par un être qui vaincu les ténèbres, mais non. Son fils ne devait pas être un héro, puisque les héros meurent. Il devait être lui et assez fort pour contrer les malheurs de la vie.

Cela n'enchanta pas son père, au début. Mais sa moitié, sa femme, n'en démordait pas et le menaçait d'une façon qui ne lui plaisait pas, mais alors, pas du tout. Ainsi courba-t-il l'échine pour plaire à sa moitié. Il savait que Cheyenne était persuadée que les noms avait un pouvoir. Et tant qu'à faire, autant mettre un maximum de chance du côté de son fils. Ainsi fut il nommé. L'enfant fut alors isolé avec sa famille pendant deux ans, deux années où toute la tribu fut aux aguets, attendant de voir si le petit allait survivre ou non, à attendre ses premiers pas. Puis enfin, ils puent tous célébrer cela, avec un grand feu de joie, tout le monde était présent et l'enfant marcha parmi les siens avec un petit panier dans son dos. Chacun lui offrant un présent en échange de son arrivé dans la tribut. Et alors seulement, il reçu son nom. L'enfant n'était plus celui de ses parents mais de la communauté.

Ses premières années se passèrent dans la joie et l'amour. Peu de bagarre et aucune guerre en vue. Quoi de mieux pour une tribu que d'être en paix ? C'est alors que vint au monde Aleeshanee. Kayo avait trois ans. Et en curieux petit bambin, il échappa à la surveillance de ses parents quand ceci allèrent à la rencontre de la famille pour les féliciter. Il se glissa dans le tipi de la famille et s'approcha du berceau. Quand il la vit, si fragile, en train de dormir, il ne fit aucun geste. N'émit aucun son. Il était comme transporter dans un autre monde. Il reprit contacte avec la réalité quand elle commença à pleurer un peu. Aussi vite qu'il le pu, il retira ses petites chaussures et se roula dans le lit de la petite. Il fit attention à elle et se glissa contre elle, chantant de sa voix aiguë et candide. Lorsqu'elle se calma et se rendormit, il ne bougea pas. Il la protégeait des monstres. Sauf que notre petit gardien fini par s'endormir, bercé lui-même par la respiration de la petite.

Rapidement, les parents se mirent à le chercher. Il le trouvèrent deux heures plus tard, endormit à côté du bébé, tenant sa main dans la sienne. Cela fit le tour de la tribu et tout le monde parlait d'un mariage dans quelques années. Les choses n'arrivent pas sans raison après tout. Lorsqu'il se réveilla, sa mère lui posa une question, pourquoi avait-il fait cela. Sa réponse ? « Elle est à moi. » Et ce fut à ce moment précis que pour la première fois, ses parents se rendirent compte qu'il serait au moins aussi puissant que son père. Si ce n'était plus. De cette simple phrase se dégagea toute la puissance du mini chef qu'il y avait en lui. Son regard était provocateur, défiant quiconque de lui dire le contraire. Un enfant impressionnant en somme. Mais cela passa aussi vite que c'était arrivé et il sourit tendrement a sa maman avant de filer en courant, jouant avec un chat passant par là. Enfin. Le chat fuyant et lui s'amusant à le poursuivre.

Vous l'aurez compris, Niho eut une enfance plutôt… Heureuse en fait. Parmi les siens, il y avait des loups. Non pas qu'il en fasse partie, loin de là même, mais certains de ses amis oui. Et comme toute tribut, ils étaient en communion les uns avec les autres. Comme les âmes doubles dans le corps de certains, portant en eux l'homme et la femme, les garous étaient extrêmement bien perçu et mis, presque vénérés. La communion entre l'animal et l'humain. Il aimait être avec les siens, s'amusait et vivait avec la joie et l'amour de la vie.

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Bonjour, je m'appelle Shenron et j'ai un an et demi / sur trois d'expérience sur le rpg. Je suis disponible quand l'envie m'en prend (et la motivation) et je m'engage à suivre le règlement sous peine de bannissement. Je veux rejoindre la plateforme Discord: peut importe vu que je ne suis pas très actif sur les discords.