« - Tout ce qui existe, disparaît un jour. » Son rire, cristallin et presque ironique écorche ses lèvres avec une forme de dédain. Le combiné à son oreille et les pieds sur ce qui lui servait de bureau. Il passe très lentement sa langue sur ses lèvres et remonte ses céruléennes sur ta silhouette lorsque tu fais irruption dans la pièce. Il fronce les sourcils, agacé de te voir l’interrompre, mais à l’entente de la nouvelle, un large sourire étire la commissure de ses lèvres. Il entrouvre ces dernières et siffle alors :

« - Je dois te laisser. J’ai justement une existence à écourter. »

Il raccroche et dépose son cellulaire sur le bois vernis de son bureau avant de se redresser. Il hausse les sourcils et s’avance nonchalamment jusqu’au corridor qui reliait toutes les chambres, il murmure donc dans un ton sarcastique, bien conscient que ton ouïe de vampire puisse happer ces mots :

« - J’espère pour toi qu’elle est encore en vie. »

Il remonte son menton et son ouïe lui indique qu’un autre cœur battait non loin, son rictus s’étire, malicieux. Il descend très lentement les marches et parvient jusqu’à la porte d’entrée qu’il ouvre tout en te dévisageant. Ses céruléennes balaye ta silhouette à la recherche de ce qui l’intéressait avant de s’écarter et de t’inviter, dans un geste presque cérémonial, à entrer.

« - Keeli. Pile à l’heure. Je suppose que les nouvelles sont bonnes. »

Il ferme la porte et fixe ton dos avant de te dépasser et d’attraper la bouteille de bourbon tout en remplissant deux verres. Il remonte son regard dans le tien, un sourire charmeur et énigmatique sur les lèvres. Il te tend le verre ; mais le garde en main tout en te désignant de son index, il se cambre et souffle avec sarcasme :

« - J’espère sincèrement pour toi… il serait dommage que ton dernier verre soit celui que je tiens entre mes doigts. »

Il descend très lentement son regard sur ta main qui ose frôler la sienne. Un léger sourire narquois étire ses lèvres, dans une valse d’émotions loin d’être saines. Il incline son regard et hoche silencieusement la tête tout en faisant mine d’écouter attentivement les informations que tu lui offrais. Il fixe finalement son verre en plissant les lèvres, admirant la cape harmonieuse de l’alcool ambre tout en inspirant profondément.

« - Que tu sois venue ou non, je me serais fait un plaisir de te poursuivre et d’anéantir toutes tes relations dont tu as fait si facilement étalage lors de notre première rencontre. » Il remonte ses céruléennes dans les tiennes dans un sourire malicieux. Il passe alors sa langue sur ses lèvres et porte finalement son verre à ces dernières, non sans se départir de cet air cynique qui lui seyait. Il avale quelques gorgées avant d’éloigner son verre et de reporter son attention sur ta charmante personne. Il te détaille, laissant un long silence planer entre vous avant de se rapprocher et de frôler de ses doigts les papiers que tu venais de disposer sur la table.

« - Je n’ai pas souvenir d’avoir autorisé une quelconque curiosité de ta part. » Il se cambre et murmure à ton oreille, tout en te dépassant : « - Reste à ta place, joli cœur… il serait fort incommodant pour moi, de justifier ta dépouille à mon frère. »

Il émet un léger rire et te contourne pour rejoindre la chaise où il s’installe simplement, tout en déposant ses pieds, croisés sur la table. Il ne prête pas attention aux documents qu’il avait demandé, préférant attendre ton départ pour s’y concentrer. Il pose sa main à plat sur le côté de son verre et plisse les lèvres dans un air perplexe, tout en haussant les épaules :

« - Je te le dirai lorsque j’en aurai besoin. En attendant, tu vas devoir continuer à vivre avec le poids de ma présence dans ton ombre. » Et il t’offre un magnifique sourire.

Son regard est happé par la présence du jeune homme qu’il dévisage simplement. Agacé de voir quel prétexte il pouvait utiliser pour venir fourrer son nez dans ses affaires. Il inspire alors profondément et dissimule avec aisance sa colère. Mais son regard se fit noir, davantage lorsque tu fis allusion à une quelconque relation plus qu’intime avec James. Il fronce les sourcils et son nez se retrousse, un léger grognement lui échappe et il dépose son verre, plus violemment qu’il ne le voudrait, sur la table.

« - Cesse ces inepties, tu n’obtiendras aucune réponse. Navré de décevoir tes quelques lubies romanesques et homosexuelles de petite adolescente prépubère… Mais je suis loin de vouloir céder à ce genre de dépravation, bien qu’à te voir on pourrait y réfléchir à deux fois. »

Il hausse les sourcils. Sa voix, grinçante, semblait résonner dans la pièce. Il n’avait pas spécialement envie de se défendre devant toi. Tu t’immisçais un peu trop dans sa vie, et te liquider avant d’avoir exploiter tout ce que tu pouvais lui offrir, serait une erreur stratégique qu’il voudrait bien s’épargner.

Et la haine fleurit sous le ciel d’été, couvrant nos yeux d’un voile acide et mensonger. Il remonte son menton et plisse les lèvres vers le bas dans une moue dubitative avant de déposer ses coudes sur les accoudoirs de son siège, joignant son poing contre la paume de sa main. Ses pieds toujours sur la table face à lui. Il esquisse un léger sourire satisfait à ta réponse et inspire profondément :

« - Parfait. Ma réputation me précède et je me voyais mal m’incommoder d’un récit insipide racontant mes exploits. »

Il plisse lentement les yeux et son sourire se dissipe. Son regard ne ternit pourtant pas les reflets de malice qui dansaient dans ses iris. Il lève ses doigts dont la paume était toujours collée à son poing pour souligner son expression faussement perplexe.

« - Qui sait ce que dissimule cette demeure outre ce que tu peux voir… » Il ne voyait pas l’intérêt de répondre clairement à tes questions. Elijah vivait effectivement avec lui, bien que cette information ne puisse vraiment se retourner contre lui, il ne voulait prendre aucun risque. Tu n’étais pas encore digne d’obtenir un quelconque savoir, et moins tu en savais, plus ton esprit était conditionné pour lui obéir. Un pantin que l’on manipule avec dextérité, est un pantin qui se croit libre de tirer sur ses fils, sans se rendre compte que les fils qui maintiennent ses gestes ne sont pas naturels.

Il inspire et ferme momentanément les yeux. Son ouïe s’attardait sur chaque bruit qui comblait la pièce, vos trois présences n’échappant pas à ses sens. Il entrouvre les lèvres et pousse un léger soupir, ouvrant finalement les yeux pour plonger ses céruléennes dans les tiennes dans une expression plus qu’autoritaire. Il murmure d’une voix rauque, impérieuse :

« - Tu ne devrais pas revenir sur chacune de mes paroles et tenter d’y apporter une quelconque réponse. Il se pourrait bien que ma patience arrive à son terme… » Il écarte sa main de son poing pour te désigner de son index, le remontant vers tes lèvres sans vraiment bouger de son siège pour les indiquer.

« - Et je risquerais fort bien d’arracher la langue de ta bouche pleine de bave et la faire manger à l’insolent qui ose défier mon autorité en s’imposant dans cette pièce. » Son regard noir se dirigea finalement vers James sans réellement y porter une quelconque insistance. La silhouette du jeune homme s’éclipsait pour finalement te laisser seule avec l’hybride, l’air devenant oppressant et rendant l’atmosphère suffocante. Loin de trouver cela incommodant, son sourire s’étire pour découvrir toutes ses dents.

« - Je suppose que tu auras effectivement de mes nouvelles si je trouve que ton travail mérite autant d’attention. En attendant, tu seras mes yeux et mes oreilles et tu me feras part de toutes les informations intéressantes que tu pourrais trouver concernant les chercheurs…. Les chasseurs et l’équilibre de cette ville en général. »

Il hausse lentement les sourcils, ton attitude semblait se soustraire à l’atmosphère, jouant de tes derniers atouts pour pouvoir échapper au destin qu’il te réservait. Un maigre sourire, dont le cynisme n’était plus à prouver, se loge à la commissure de ses lèvres. Peignant avec ardeur, ses traits d’une mélancolique colère, voilée de condescendance. Il plisse ses lèvres et sa langue passe sur ces dernières dans l’optique de les humidifier, sa main s’ouvre et son poing se dépose sur sa paume. Il hausse les épaules d’un air perplexe avant de soupirer, tout en relevant son regard dans le tien, sans se départir de son sourire :

« - Je ne savais pas que tu avais besoin d’une laisse… tu connais la sortie. »

Il entrouvre les lèvres et une ombre passe dans son regard, malgré la colère et l’amertume qui sillonnaient sans cesse les chemins de son histoire, il lui arrivait de garder un sens de l’humour bien à lui. Il se redresse soudainement et se rapproche vitesse vampirique de ta petite personne, oubliant momentanément la présence de James qui se faisait probablement un plaisir d’écouter la conversation. Un éclair de malice transcende son regard alors qu’il se rapproche à pas très lents de ta personne. Tel un prédateur narguant sa proie, il ne cesse de réduire la proximité de vos deux corps, te forçant ainsi à reculer jusqu’à ce que ton dos touche la porte et que la paume de sa main la rejoigne à son tour.

Il se cambre très lentement, son visage proche du tien alors qu’il baisse ses céruléennes dans les tiennes avec arrogance :

« - Si d’aventures j’apprenais que tu me dissimule sciemment des informations… sache que je te ferais vivre une exquise agonie… » Sa voix s’éteint et s’enrobe d’une chaleur presque envoûtante lorsque ses lèvres frôlent les tiennes pour pousser la provocation. Ses doigts se serrent sur le bois de la porte et son corps fait office de barrage au tien. « - Tu rêveras que la mort vienne t’en délivrer… »

Il reste silencieux quelques minutes avant de reculer et de te libérer de sa présence. Son sourire ne désemplissait pas, arborant fièrement sa suprématie et toute la médisance dont il était porteur. Tu n’étais qu’une humaine fragile et sujette à bien des tourments, tu n’avais pas idée du cataclysme que tu allais vivre en pénétrant son monde… et il allait se faire une joie de guider la valse dans les oraisons funèbres de ta nouvelle vie, jusqu’à ton extinction.

« - Sois rassurée, je sais pertinemment que tu ne retourneras pas ta veste. Faut-il déjà que tu daignes porter de véritables vêtements. »

Ses yeux se plongent dans les tiens, en quête d’une vérité inavouable. Il savait pertinemment que son don de la parole et de la rhétorique pouvait le conduire à plus d’une manipulation. Que tu finirais bien par lui révéler tout ce que tu lui cachais, par crainte de voir s’écrouler tes frêles espérances à peine ébauchées. Il relève impérieusement son menton et passe très furtivement sa langue sur sa lèvre inférieure, réprimant un sourire sournois.

« - Vile est la parole déguisée par une autre. Sache qu’utiliser un élément que j’ai sciemment laissé dans ton champ de vision… ne fais que renforcer ta culpabilité. Ton joli minois ne pourra pas te sauver des sévices que je pourrais t’infliger par simple caprice… et crois-moi… »

Il se rapproche, sa main vient lentement prendre une mèche de tes cheveux, son sourire s’étire de plus en plus alors qu’il inspire, son corps fort proche du tien. Il finit par se cambrer très lentement et souffler tout contre tes lèvres, ses iris contemplant les tiennes dans un élan indescriptible.

« - L’éternité ne suffirait pas à guérir les plaies que ma seule volonté pourrait t’infliger. »

Il incline son regard, ses yeux parcourent alors très lentement ton visage, descendant progressivement sur tes vêtements et ta silhouette entière. Votre proximité ne lui offrait pas un panorama de ton corps aux courbes voluptueuses, mais il pouvait aisément les deviner par la pulsation de tes veines et les battements effrénés de ton cœur qui entrait progressivement en résonnance avec le sien.

Il s’éloigne de quelques pas pour te laisser t’éloigner et hausse les sourcils, il s’appuie dans l’encadrement de la porte et croise les bras contre son buste simplement tout en plissant les lèvres dans une moue perplexe. :

« - Et bien je suppose que c’est mieux que de me glisser dans tes draps pour exaucer tes fantasmes les plus fous. » il ne peut réprimer un léger sourire face à cette affirmation.