Insidious is blind inception.

‘’On dit des cicatrices qu'elles se referment, en les comparant plus ou moins aux comportements de la peau. Il ne se passe rien de tel dans la vie affective d'un être humain. Les blessures sont toujours ouvertes. Elles peuvent diminuer, jusqu'à n'être plus qu'une pointe d'épingle. Elles demeurent toujours des blessures. Il faudrait plutôt comparer la trace des souffrances à la perte d'un doigt, ou à celle d'un œil. Peut-être, au cours d'une vie entière, ne vous manqueront-ils vraiment qu'une seule minute. Mais quand cette minute arrive, il n'y a plus aucun recours.’’
                                                                                                   


Elle referma lentement le livre tout en prenant une profonde inspiration. Il était tard, il faisait nuit. Elle pouvait voir dans le ciel la lune disparaître derrière une épaisse couche nuageuse. Il était tard, il faisait nuit. Le silence régnait au sein du manoir, il était vide et étrangement le silence semblait lourd, pesant, on aurait presque dit que l’entièreté de la demeure retenait son souffle dans cette attente d’on ne sait quoi qui pourrait tout bouleverser.
Elle se trouvait dans le salon, assise sur un fauteuil proche de la fenêtre, le regard perdu dans la contemplation de la lune qui n’avait de toute évidence pas une once véritable de son attention. Comme à son habitude elle finissait par se perdre dans les profondeurs de ses pensées. Lire avait toujours été une activité qu’elle affectionnait et qu’elle continuerait certainement d’aimer. Elle le faisait dès la tombée de la nuit, cela lui évitait de se concentrer sur les bruits à l’extérieur, sur les ombres des bêtes qui parfois s’approchaient un peu trop du manoir à son goût. La nuit qui par le passé était si agréable et si apaisante était maintenant devenue source d’angoisse et de malaise. Jamais elle n’aurait cru cela possible, elle détestait d’autant plus l’idée de rester seule au manoir. De jour tout était plus rassurant, elle pouvait sortir sans crainte, déambuler parmi les humains et faire tout ce qu’il lui plaisait. De nuit elle ne supportait plus l’idée de sortir sauf à de rares occasions où elle avait besoin de se vider l’esprit. Et malheureusement pour elle, les résidents de l’habitation n’avaient jamais les mêmes fuseaux horaires, si bien que parler à qui que ce soit était assez compliqué, ce qui indirectement la poussait à commettre de légers écarts quant à ce qu’il fallait faire et ne pas faire. D’un côté elle ne supportait pas être contrôlée ou réprimandée et d’un autre, sans se l’avouer, parfois il arrivait qu’elle ait besoin de cela pour avoir les idées en place.

Lorsqu’elle entendit le bruit de la porte d’entrée un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne dépose son livre sur le siège et se précipite jusque dans l’entrée pour accueillir Elijah, Klaus ou même James avec qui elle pourrait enfin mettre un terme à son ennui, la lecture bien que distrayante ne demeurait pas moins fatigante sur le long terme et un peu de compagnie n’était jamais de trop. Son sourire s’effaça pourtant lorsque son regard se déposa sur toi, jusqu’à preuve du contraire tu n’étais ni un Mikaelson, ni James. Elle te toisa du regard avant de froncer les sourcils et de s’avancer d’un pas tout en te dévisageant.

« - Qui êtes-vous ? »

Plongée dans l’incompréhension elle se recule d’un pas lorsqu’à ton tour tu avances. Elle pu déduire sans la moindre difficulté que tu étais un vampire et logiquement tu connaissais Klaus ou Elijah puisque visiblement quelqu’un t’avait donné l’autorisation d’entrer. Elle aurait au moins aimé savoir si devais être considérée comme une alliée ou une menace potentielle, quoi que face à ton comportement elle aurait plutôt opté pour la seconde option. Tu étais entrée sans prendre la peine de prévenir et elle pu conclure sans doute apparent que c’était pour elle que tu étais venue. La question était donc pourquoi ? Elle inspire légèrement tout en tentant de mettre un nom sur l’étrange personne que tu représentais, malheureusement rien, aucun détail ne lui revint d’aucune conversation au sujet d’une femme à la chevelure auburn, à la douceur de ses traits contrastants avec l’étrange étincelle qui résidait dans ses yeux verts.

« - Je te rassure tu n’as pas l’air si vieille, quoi que peut-être un peu trop pour te rappeler qu’il faut frapper avant d’entrer et se présenter avant de s’adresser à quelqu’un qu’on ne connaît pas. »

Elle croise les bras contre sa poitrine et te détaille avec méfiance. Si tu te permettais de la tutoyer elle allait en faire de même. Peut-être était-elle trop sur la défensive, trop froide ou même trop peu confiante mais rien ne jouait en ta faveur, elle n’avait aucune idée de qui tu étais, d’où tu sortais, quel lien tu entretenais avec sa famille et avait-elle vraiment besoin de préciser que la nuit impactait aussi sur la donne ?

« - De quoi est-ce que tu parles et qu’est-ce que tu veux ? J’ai peu de patience en ce moment alors réponds moi où je te montrerai que vaut l’hospitalité d’une hybride. »

Codage par Libella sur Graphiorum

Insidious is blind inception.

Plus les secondes s’amoncelaient autour de vous, plus elle sentait une tension désagréable peser sur vos deux personnes. Hayley te toisait de son regard hazel, nul doute à présent que tu n’avais rien d’une figure amicale, certainement moins inoffensive que les traits de ton visage laissaient paraître. Il y avait dans ton regard une étincelle qui lui échappait, une flamme avec laquelle elle se brûlait à force de chercher à en trouver la source. Un vampire, ton odeur le témoignait mais tes propos venaient de l’affirmer, tu étais de la vieille école, ton comportement particulièrement irritable le soulignait. Le murmure qu’avaient laissé échapper tes lèvres avec si peu de retenue lui arracha un froncement de sourcils. James était donc lié à ta venue. La belle hybride décroisa les bras, s’apprêtant à t’interroger sur la question qui lui taraudait à présent l’esprit. L’occasion lui échappa cependant  lorsque ta présence déserta l’entrée pour rejoindre le salon, dégageant dans son sillage un soupir retenu marquant pourtant l’agacement dont Hayley était à présent victime. Elle finit par te rejoindre, un rire moqueur lui échappant face à ta remarque tandis qu’elle s’appuyait contre l’un des murs perpendiculaire à ta position.

« - Donc en gros tu es l’une des ex de Klaus. Il n’est pas là actuellement et je ne pense pas qu’il va revenir avant un moment, tu pourrais donc avoir l’amabilité de dégager ? »

Hayley continue de te dévisager alors même que tu te permets de faire comme chez toi, cherchant à comprendre le réel but de ta présence en ces lieux. Ta curiosité t’avait amenée, ton comportement sortait malgré tout de la norme, tu te croyais donc tout permis, toi, femme dont elle ignorait l’existence quelques minutes auparavant tu te permettais de la menacer et de la questionner comme bon te semblait ? Ce comportement de gamine dérangée ne lui plaisait pas plus que ça.  

« - Les menaces ne prennent pas spécialement avec moi, et si tu m’expliquais plutôt ce que tu viens faire ici ? »

Elle s’avance donc dans la pièce, résignée à l’idée que tu ne délaisses pas le manoir de sitôt, sa patience demeurait particulièrement fragile et ses pulsions à vifs. Il valait mieux pour toi que tu ne cherches pas à aller trop loin dans un petit jeu qui risquait de t’échapper. Hayley ne savait pas réellement à qui elle avait affaire, il valait donc mieux aller d’une certaine façon dans ton sens, du moins pour le moment.

« - Et si on discutait calmement comme tu l’as demandé. Apparemment tu sais à peu près qui je suis, en tout cas tu connais mon prénom. Et si tu me disais le tien histoire qu’on soit à égalité ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

 Mh… 

Quelle courtoisie, ça me donnerait presque envie de m’en aller. J’ai tout mon temps, et à en voir tes occupations littéraires, pourquoi ne pas s’amuser toutes les deux d’une manière plus… Bestiale? Oh ou… -Je me redressais d’un coup, esquissant un plus large sourire.- Peut-être que tu préfères attendre Niklaus et, s’amuser à trois. »

Encore et encore des questions... Je pourrais te faire taire en un claquement de doigts, mais tu me serais d’aucune utilité. Contente toi juste d’apprécier la vue, veux-tu? Bien que... - Mon index remontait au niveau de mes lèvres pendant que mes yeux se rivaient vers un point fixe au hasard.- Nik n’a t’il donc jamais mentionné mon nom? Mh... Peut-être devrais-je lui rappeler.

Aurora De Martel, ainsi est mon nom. J’espère que notre très cher hybride sera ravi de le prononcer en voyant le beau message que je lui réserve, et que tu lui passeras.

Insidious is blind inception.

Hayley avait voulu garder son calme, apaiser les choses pour éviter que la situation ne dérape. C’est en te voyant sourire qu’elle comprit que ton intention était toute autre. Elle inspire grandement avant de lâcher un rire moqueur à l’écoute de tes propos.

« - C’est car tu es totalement dérangée qu’il t’a quitté ? Désolée, j’ai plus intéressant à faire. »

Suite à cela elle se recule légèrement tout en mordant sa gencive, il fallait qu’elle évite de te provoquer, elle le sentait, le contrôle des faits allait lui échapper. La lueur qu’elle avait vu briller dans tes yeux semblait plus vive en cet instant, plus que dérangée tu étais folle en vérité, instable. L’hybride surveillait le livre du regard, elle espérait sincèrement que tu n’allais pas mettre ta menace à exécution, elle n’avait pas terminé sa lecture et un rien l’a rendait particulièrement sur les nerfs ces derniers temps. Un fin soupir s’échappe d’entre ses lèvres lorsque tu rejettes grossièrement l’ouvrage sur la table, son regard hazel se dépose à nouveau sur toi pour te dévisager. Instable, bipolaire surtout. Son visage demeurait fermé, sans qu’aucune expression ne vienne entacher son calme apparent. Toute fois, un sourire imperceptible s’était dessiné au coin de ses lèvres, tu avais dit ce qu’il fallait, la phrase de trop. Elle lève les yeux au ciel face à ta prétention et te toise du regard.

« - La vue que tu offres n’es pas aussi flatteuse que tu pourrais le penser. Dis-toi que l’extérieur reflète l’intérieur d’un être. »

Peu à peu elle sentait ton comportement changer, telle de l’eau gelée, goutte à goutte tu avais changé d’état, la vapeur était une chose particulièrement difficile à contrôler, il valait sans doute mieux qu’elle te laisse. Hayley n’aimait pourtant pas l’idée de rejoindre l’extérieur de nuit et trouver refuge dans sa chambre ne lui servirait sans doute à rien. Pourquoi fallait-il que tout le monde soit parti dans ce foutu manoir ? Elle se recule à nouveau de deux pas tout en t’écoutant sans grande attention. Aurora De Martel, elle aurait pu se moquer de toi en affirmant qu’elle n’avait jamais entendu Klaus le prononcer, pour autant elle ne le fit pas. C’est la fin de ta phrase qui mit ses sens en alerte.

« - De recommandé ?… »

Un souffle d’air s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle écarquille les yeux dans un cri de douleur en sentant ta main pénétrer sa cage thoracique pour atteindre son organe vital. Son corps se tend instantanément alors qu’elle est prise de convulsion. Du liquide carmin remonte dans sa gorge pour s’échapper d’entre ses lèvres alors qu’elle peine à tousser. Ses mains se déposent sur ton poignet avec une force qu’elle tente de maîtriser sans grande réussite.

« - Si tu fais… ça… Je… N’te serai plus d’utilité…Tu l’as dit. »

Elle relève son regard vers toi pour le plonger dans tes émeraudes alors qu’elle tente de contenir son calme, son corps tout entier cherchait à rejeter ce qui menaçait son organe vital, elle peinait à respirer, la douleur étais si vive et si atroce qu’elle ne pouvait en pleurer. Il fallait réellement qu’elle garde son calme, elle n’avait pas suffisamment de force pour se débarrasser de ta présence alors il fallait qu’elle trouve une autre solution. Un gémissement de douleur lui échappe, sa mâchoire se contracte violemment avant de s’ouvrir de nouveau pour tenter de retrouver son souffle. Hayley pouvait sentir son propre sang bouillir en elle, son cœur battre contre ses tempes avec violence et d’une même façon son rythme cardiaque diminuer.

« -  En me tuant tu perdras… bien plus que tu ne le penses… »

Ses pupilles virent à l'ambre progressivement alors qu'elle remonte ses mains le long de ton bras pour se pencher et venir te mordre brutalement.

« -  Si je dois crever ce ne sera pas seule. »

Codage par Libella sur Graphiorum

Des mots, des mots, toujours des mots… Au final, n’aurais-tu pas plus d’utilité étant morte? Pestais-je froidement.

Chérie.. Si mon intérieur à pu plaire au père de ton bambin, qu’est-ce qui nous différencie? Quel comportement… Voilà qui est fâcheux. » Dis-je en resserrant ma poigne.

Bien essayé. Dis-je d'un air essoufflé. Je reviendrais te rire au visage lorsque Nik aura soigné cette plaie.

Non... Tristan...  Comment je vais faire pour l'aider à l'aider si je ne peux être en vie... Mon regard se tournait finalement vers elle, ce n'était plus de la rage qui s'exprimait à travers mon regard, mais quelque chose de plus intense et, plus personnel. Je ne sais ce qui me retiens de décrocher ta maudite tête de ton fin corps, peut-être que je devrais. Mais je n'aurais plus la clé pour récupérer mon frère, et je mourrais en vain.