NIETZSTRA ELECTRA

35 ANS

CHERCHEUSE

CELIBATAIRE

I will keep quiet, you won't even know I'm here, you won't suspect a thing, you won't see me in the mirror. But I crept into your heart, you can't make me disappear til I make you. I made myself at home in the cobwebs and the lies, I'm learning all your tricks, I can hurt you from inside. I made myself a promise you would never see me cry til I make you.

You'll never know what hit you, won't see me closing in, I'm gonna make you suffer. This hell you put me in, I'm underneath your skin... The devil within.

La famille Rosenwald hérita de jumeaux, une nuit fraîche d’Octobre 83. A 3h06 du matin, la jeune Ambre poussa son premier cris avant d’être suivis de très près par Alexander, son frère.  Elsa et Joseph n’aurait jamais pu rêver mieux : les enfants étaient magnifiques et en pleine santé. Plus les années passaient et plus ils étaient comblés par leurs deux bambins, tout deux aux boucles d’or. Mais si jusqu’à présent les deux enfants faisaient la joie de leurs parents, à l’âge de 5 ans, alors que les pouvoirs d’Ambre se manifestaient, ceux d’Alexander demeuraient toujours éteints.


Elsa  descendait d’une puissante famille de sorciers et de génération en génération,  chaque descendant avait développé ses pouvoirs très tôt ; elle choisit de ne pas s’inquiéter, malgré la méfiance de son père, Erik Muller. Cependant, à mesure que les années s’écoulaient, les pouvoirs d’Ambre grandissaient, devenant presque incontrôlables et ceux d’Alexander étaient toujours éteints. Erik, contre l’avis des parents des jumeaux, força les enfants à le suivre pour rejoindre son contact dans l’Arizona, une certaine sorcière du nom de Nella Siaka qui lui appris une terrible nouvelle : Parfois quand des jumeaux se retrouvent dans le ventre de leur mère, l’un siphonne l’énergie de l’autre, et c’était ce qu’il s’était produit entre Ambre et Alexander. Erik comprenait alors pourquoi la jeune fille montrait un talent pour la magie aussi prononcé, et pourquoi Alexander n’avait pas encore déclenché sa véritable nature. Quand Nella lui fit part du danger que représentait la jeune Ambre, Erik préféra la défaire de ses pouvoirs ou du moins les éteindre avant qu’elle ne soit plus grande. Nella organisa un sort pour mettre en sommeil les pouvoirs de la jeune enfant, qu’elle retrouverait seulement à l’aube de ses 20 ans à condition de le vouloir.


Une fois rentré dans le Connecticut, Erik rendait les enfants à sa fille et la prévenait de ne jamais parler à Ambre et Alexander de leurs pouvoirs, pas avant qu’ils ne soient prêts. Elle respecta la volonté de son père et ce même à son décès. Les enfants oublièrent d’ailleurs bien vite les évènements passés. Malheureusement, retirer les pouvoirs d’Ambre ne suffit pas à rétablir l’équilibre d’énergie entre les jumeaux ; Joseph était très proche de la fille, reconnaissant en elle l’âme d’une battante et la force qu’il manquait à son frère, car après tout, elle n’aurait jamais pu lui insuffler quoi que ce soit avant même de naître si elle n’avait pas toujours été plus forte que lui. Il tenait même Alexander responsable du fait que sa fille ne pouvait s’épanouir avec ses pouvoirs, et était d’ailleurs totalement contre la demande d’Erik mais Elsa n’en démordait pas. Alors, toute la vie des jumeaux, il fit payer Alexander en le coupant de l’amour qu’un père pourrait porter à son fils. Quand Ambre revenait avec ses tableaux, il la félicitait, quand Alexander avait un match de football, il ne prenait même pas la peine de se déplacer.


Adolescents, ça ne s’arrangea pas. Alexander était complètement laissé pour compte, excepté par Ambre qui lui portait un amour inconditionnel. Elle n’avait jamais rien fait pour être dans les grâces dans son père et elle n’avait jamais compris pourquoi son frère n’avait pas le droit au même traitement qu’elle. Parfois, elle se rebellait, mais même quand elle s’énervait, les yeux de son père brillaient toujours autant. Elsa, quant à elle, restait silencieuse devant les remarques déplacés de son mari envers leur fils ; seul Ambre prenait sa défense.


Alors qu’ils allaient fêter leurs 19 ans dans un restaurant, invités par leurs parents, l’impensable se produit sur le chemin du retour. Elle se souvient seulement que son père avait évité un homme sur la route, que la voiture avait fait des tonneaux et que le responsable de l’accident s’était jeté sur la voiture dans un bruit sourd pour détruire la gorge de sa mère et arracher celle de son père. Elle était si troublée par l’accident qu'elle ne put distinguer de l'assasin que des yeux couleurs… ambres.


La famille Rosenwald était morte au complet ce soir là. Ambre y comprit, pour donner naissance à Electra Nietzstra. Elle consacra sa vie à la peinture et à la génétique, cherchant à comprendre comment cette créature avait pu massacrer sa famille en un battement de cil. Elle comprit de quoi il en retournait quand le monde changea, quand elle croisa d’autres de ces créatures. Mais aucune d’entre elles n’avaient ce regard, jusqu'à... Downside.

« C’est quoi votre problème, h-hein ?  » sa voix était larmoyante, sa respiration s’accélérait, son cœur battait plus vite, de la sueur perlait sur son front et même ses dents claquaient dans des tremblements incessants et insupportables.

Loin d’être perturbée, elle regardait sa lame longuement, l’inclinant légèrement en direction de l’homme pour l’aveugler de la lumière qui miroitait dans ses yeux. Ce dernier tournait la tête et répétait sa question plus fort, bien que crier ne lui servait à rien – personne ne l’entendait. 

« Savez-vous pourquoi l’on transpire ? C’est un principe de la thermorégulation. Quand nous avons peur, nos molécules s’agitent davantage qu’habituellement et produisent de la chaleur, et comme tout organisme homéotherme, nous nous devons de garder notre température corporelle constante. Alors on sue, de manière à refroidir la peau et de maintenir notre température. Le même phénomène se passe à peu près pour expliquer les tremblements et frissons... » avait-elle souligné en approchant sa lame des dents claquantes de l’homme. Elle le regardait, complètement stoïque, avant de pousser un long soupir impatient en se redressant. « Bon, il est temps d’avancer la Cavalière. »

La chercheuse jetait son couteau sur la table en ferraille et s’apprêtait à retirer sa blouse blanche quand l’homme tentait de traîner sa chaise avec lui vers l’avant dans un bond, bien que ses pieds et mains étaient liés. « Attendez ! Non, attendez, je vais parler ! »

Electra passait sa langue entre ses lèvres avant de les pincer, fixant un point imprécis dans l’espace avant de tourner légèrement sa tête vers lui. Elle fronçait les sourcils, le regardait curieusement, puis émettait un léger rire étonné.

« Parler ? Mais parler de quoi ?
- Je… Je ne sais pas… ? Il parut étonné. Si simplet... Pourquoi je suis ici, alors ? Qu’est-ce que vous me voulez ?
- Ah, nous y venons, enfin une question à laquelle je peux répondre. »

La chercheuse tirait une chaise longuement pour la traîner jusque devant l’homme et la positionnait face à elle pour s’asseoir à cheval dessus ; elle posait ses mains sur le dossier en bois et son regard se perdait un peu dans la pièce avant de revenir se poser sur le jeune humain devant elle.

« Vous connaissez, Niklaus Mikaelson, n’est-ce pas ? Un nom pareil ne peut rester inconnu. » Il hoche la tête, très bien. « Je voulais être psychologue avant ça, peut-être même travailler dans le social ou… Peu importe, aider mon prochain. » Il hochait à nouveau la tête, à croire qu’il ne savait faire que ça. « Et puis j’ai fais sa connaissance. Enfin, c’est un bien grand mot, disons que nos chemins se sont croisés et qu’il n’a pas pu s’empêcher d’effacer le mien, de dégager tout ces graviers que j’avais accumulé depuis enfant, en me construisant un but et un avenir ; et puis il s’en est allé, en emportant avec lui le sang de mes proches sur ses joues. » Cette fois-ci, il ne hoche plus la tête, la machine doit être cassée. « Alors j’ai changé. J’ai redessiné précipitamment à la craie le chemin à suivre, j’ai tenté de retrouver le sien alors j’ai zigzagué, je suis sortie des sentiers battus quelques fois, et je l’ai retrouvé.  » Il regarde, complètement retenu en haleine, il attends la suite. « Maintenant c’est à mon tour d’effacer le sien, et tu vas m’y aider. »

Elle se redresse, un fin sourire à la lèvre, tapotant le dessus de la tête du garçon qui s’affole quand elle s’avance à nouveau vers la sortie.

«  VOUS AIDEZ ? MAIS COMMENT ? Je veux bien vous aider, inutile de m’attacher ! Je vous aiderai ! DITES MOI JUSTE COMMENT, comment comptez vous vous y prendre ? »
La chercheuse commence à monter dans les escaliers mais s’arrête avant d’ouvrir la porte. Elle ne se tourne pas, elle ne le regarde pas, et murmure seulement : « En devenant comme lui. »

Cadre rempli auparavant avec le compte : Elijah Mikaelson.