Le monde a changé. Une espèce supérieure a pris notre place. Des créatures qui n’existaient alors que dans les légendes. Mais la vérité, c’est que ces créatures, à la fois fascinantes et terrifiantes, sont bien réelles, et rôdent dans l’obscurité de notre monde depuis bien longtemps déjà. Je ne peux me résoudre à nommer ces êtres si particuliers. Je me dois cependant de vous les décrire. Je vous parle d’individus qui n’ont d’humain que l’apparence, et qui, à la lumière du jour, préfèrent les ténèbres de la nuit, plus propices à leurs activités sanglantes. Je vous parle d’êtres aux dents longues et suffisamment acérées pour percer la chair de votre cou et en faire perler le sang. Je vous parle de bêtes incontrôlables, obsédées par le besoin de s’abreuver, et qui ne reculeront devant rien pour l’assouvir. Et aujourd’hui, ces créatures sortent enfin de l’ombre. Parce qu’aujourd’hui, elles n’ont plus rien à craindre de l’Homme. Et nous, nous pauvres humains qui nous pensions si infaillibles, nous ne pouvons pas les arrêter. Et bientôt, il ne restera plus rien du monde d’antan que nous chérissions tant.
est un forum rpg créé par Peanuts, Hell Rider & Legendary — Contexte & univers imaginés par Peanuts & Hell Rider — P.A. proposée par linus pour Epicode.
Sujet: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Mer 17 Avr - 22:09
The ghost of oneself.Le cirque, l’endroit où la bête est mise en avant comme un monstre de foire. Elle est l’objet de toutes les convoitises. On veut la moquer, la voir périr, la violenter pour sa différence jusqu’à ce que mort s’en suive. Parfois, on l’admire, elle nous fascine, on a envie de l’aimer parce qu’elle est différente, interdite.
Qu’elle nous éberlues ou qu’elle nous fasse peur, la bête reste un des grands mystères que l’Homme ne parvient toujours pas à élucider. On aime la détester et on déteste l’aimer. Aylee avait toujours grandi dans une famille ou l’amertume envers les créatures surnaturelles se transmettait de génération en génération. La colère et la haine des vampires étaient comme un poison que son géniteur pensait lui avoir transmis. Elle avait grandi avec une image délusoire du monde surnaturel, elle avait appris à se battre pour qu’un jour elle puisse, comme son paternel, traîner les vampires dans la boue. Les livres de contes nous dépeignent les êtres de la nuit comme des abominations de la nature, des monstres sanguinaires qu’il faut abattre avant qu’eux ne nous ôtent la vie. Aylee n’en avait jamais eu grand chose à faire de toutes ces histoires toutes plus illogiques les unes que les autres. Selon elle, chacun mérite de vivre du moment qu’il n'attente à la vie de personne.
Elle avait rejoint ton école dans l’unique but d’échapper à la dictature de son père, faux gentil bedonnant et vulgaire. Elle avait besoin d’indépendance. En arrivant à Downside et en prenant connaissance du travail des scientifiques au sein de leur petite entreprise, Aylee s’était finalement dit que les cours que ton école avait à lui proposer allaient peut-être lui servir à survivre au beau milieu de cette guerre qui n’aurait de fin que lorsqu’un des clans aura gagné.
Elle n’était pas en ville depuis très longtemps et n’avait pas encore trouvé la volonté de venir se présenter. Jusque-là, elle ne savait pas encore si elle prévoyait de rester ou de fuir. Peut-être que son père aurait pensé qu’elle s’était faite tuer et se serait contenté de ça pour déverser sa haine sur autre chose.
Elle profitait de la journée pour sortir et rejoindre les locaux de l’école. Elle avait compris que sortir au clair de lune était très dangereux en plus d’être légèrement stupide. Les couloirs étaient silencieux, seule une silhouette se dessinait un peu plus loin. Elle soupire, hésitant à faire demi-tour et finit par se murmurer à elle-même :
“Quelle vie tu mènes, ma fille ?”
Elle relève la tête et d’un air plus assuré elle s’avance. Ses yeux ne lâchaient pas ta silhouette, comme si tu étais un objectif à atteindre. Elle avait beau être quelqu’un de plutôt froid aux premiers abords, elle était également maladroite. Un bruit retentit et vient briser le silence du couloir lorsque son llium entre en contact avec le coin d’une petite table. Elle soupire, exaspérée et marmonne.
“Merde.”
Elle remonte ses prunelles pour te regarder, le visage plutôt fermé malgré son sourire à moitié poli sur les lèvres. Lèvres qu’elle pince entre elles en haussant les sourcils.
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The ghost of oneself ft. Erwan Jones
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Ven 26 Avr - 0:13
Debts are due it's time to pay Face what I deserve Here comes judgement day Il y a un monstre en chacun de nous, le même pour tous. La seule différence c’est la liberté qu’on lui laisse. Il puise sa force dans notre rancœur et dans notre haine, dans nos joies et dans nos peines. Tout sentiment humain nous condamne à alimenter notre plus grand ennemi : nous-mêmes. Entre la vie et la mort, il n’avait que faire des quelques scrupules que certains préservaient face à l’ennemi… seul un objectif l’animait désormais, et il n’hésiterait pas à écraser toute personne se mettant en travers de sa route.
Ses onyx semblaient contempler les céruléennes du blondinet qui lui faisait face, surexcité comme à son habitude… l’engouement avec lequel il tentait de lui expliquer les choses, lui ôtait tout cohérence et Erwan commençait sérieusement à perdre patience. Il fronce finalement les sourcils et passe sa main sur son visage avant de lui lancer :
« - Si t’es pas capable de transmettre une information retourne jouer avec les gosses de ton âge. »
Le blond s’arrête soudainement de parler. Le regard hagard, il prend un moment pour digérer et finit par arborer son éternel sourire. Inclinant son faciès de bambin à peine entré dans l’adolescence pour finalement souffler d’une voix fluette :
« - T’es vraiment pas drôle, Erwan. »
Son sourire s’émacie pour se muer en une moue boudeuse, les petits bras frêles du blondin se croisent lentement contre son buste pour lui conférer une assurance qu’il ne possédait pas. Son regard s’illumine soudainement lorsqu’un bruit brise l’échange, il dépose très lentement ses yeux sur ta silhouette, alors qu’Erwan te faisait dos, Joshua, lui, voyait toute la scène. Un sourire plus que chaleureux découvre des dents scintillantes, son éternel air guilleret reprend les devants sur l’humeur massacrante d’Erwan. Le noiraud, spectateur de ce pénible spectacle, sent ses muscles se tendre à ton approche et incline son regard sans prendre la peine de se retourner.
« - T’en as mis du temps. Tu t’es perdue en chemin ou t’as été récupérer ton courage dans les jupes de ta mère ? »
Sa voix était solennelle, un peu rauque et marquée par l’expérience. Digne d’un Major d’armée, elle était usée d’avoir trop commander, à défaut d’avoir usé des mots pour la paix, il avait hurler l’ordre des morts. Maigre tribut pour les vies qu’il avait sacrifiée à la cause d’un état qui n’existait plus. Il daigne enfin se retourner de biais, son regard ébène rencontrant finalement le tien sans plus de cérémonie. Avec une certaine nonchalance.
« - Mademoiselle Jane. »
Il arque un sourcil. Il ne te savait pas si jeune, dans son souvenir ton père ne lui avait pas fait état de ton physique, ou il n’y avait porté aucun intérêt. Même si tu avais été entrainée pour le combat, tu n’étais clairement pas disciplinée. Il commençait à comprendre pourquoi ton paternel déléguait ses responsabilités et le payait grassement. Il ne s’agissait pas uniquement de te former, mais de te faire rentrer dans les rangs. Encore un beau merdier en perspective.
« - Ou devrais-je commencer par t’appeler la couarde ? »
Aucun rictus, aucun sourire, il ne pouvait se permettre ce genre d’expression dont il n’avait jamais utilisé les rudiments. Joshua se précipite vers toi en sautillant, un large sourire aux lèvres pour contraster avec l’indifférence qui caractérisait l’homme à ses côtés.
« - Ne l’écoute pas ! Sois la Bienvenue Aylee ! On t’attendait. » Sous le regard dépité du noiraud, le blondin se mit à sautiller d’impatience rien qu’à l’idée de pouvoir à nouveau présenter l’établissement à une nouvelle recrue.
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Ven 26 Avr - 20:51
The ghost of oneself.La faible douleur que le coin de la table avait infligée à son bassin se dissipe presque aussi vite que son air de petite fille perdue. La jeune femme reprend très vite contenance en replaçant derrière son oreille une mèche de ses cheveux qui était tombée lorsqu’elle avait baissé sa tête vers la tablette qui avait embrassé le bas de son buste. Ses prunelles zigzaguent entre ta silhouette qui lui fait encore dos et le visage juvénile de ton interlocuteur qui semblait décemment plus poli que tu ne pouvais l’être. Elle allait s’avancer pour se rapprocher de vous quand tu daignes prendre la parole. Une bouffée de chaleur remplit son corps et elle sert les poings lorsque tu fais une blague qui implique sa mère. Elle inspire et s’approche un peu plus. Depuis son enfance, son père lui rabachait que la première était importante, si bien qu’elle avait fini par le croire aussi. Elle avait grandi en forgeant son avis sur les personnes qu’elle rencontrait dès la première interaction. Elle savait que d’avoir heurté cette table de plein fouet lui donnait l’image d’une potiche maladroite et peut-être un peu bébête sur les bords, mais quelque part, elle se fichait pas mal de ce que pourraient penser les autres.
Son regard de nouveau fermé se tourne vers le tien, qu’elle soutient en croisant les bras contre sa poitrine, l’air un brin désintéressée. Elle hausse ensuite les épaules.
“Vous avez du vocabulaire pour un vétéran.” dit-elle en appuyant sur le pronom personnel afin de marquer une distance entre ta personne et la sienne. “C’est bizarre, j’ai vu nul part écrit école du rire en arrivant.” lance-t-elle avec un faible rictus.
Elle n’était pas idiote au point de croire que toutes les personnes ayant fait partie de l’armée étaient dépourvues de toute intelligence, mais sur l’instant T, c’est tout ce qu’elle avait trouvé pour riposter. La rouquine hausse les sourcils en lançant un rapide regard au garçon qui semblait aussi excité qu’un gamin le jour de Noël avant de ramener ses iris dans les tiennes.
“Aylee suffira, merci.”
Elle était sèche et froide dans la manière dont elle te parlait, pas dans le but d’imposer une quelconque supériorité dont elle ne disposait pas, mais parce qu’elle avait toujours été comme ça. Les rares personnes à qui elle acceptait de parler avec plus de fluidité étaient sa nurse, son chien et feue sa mère. Elle avait un sérieux problème avec le contact humain, elle n’était pas habituée à parler à d’autres personnes que les personnes qui se sont occupées d’elle petite, aux hommes de son père et aux très peu d’amis qu’elle avait réussi à se faire, prisonnière dans son royaume chaotique. Ses yeux se plissent légèrement tout en restant plantés dans les tiens un instant. Elle ne te connaissait pas, mais le fait que tu connaisses son paternel lui suffisait pour rester sur ses gardes. Son regard se tourne finalement vers le jeune homme qui s’adresse à elle avec plus d'entrain et elle fait un mouvement de recul quand elle considère que ce dernier est trop près d’elle, un faible sourire gêné étirant sa lippe. Elle fixe le gringalet sur ressorts et hoche lentement le visage.
“Merci…” elle dodeline de la tête en agitant son poignet comme si elle cherchait le prénom de l’inconnu dans le vide.
Elle finit par balader ses prunelles du blondinet à toi en fronçant les sourcils.
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The ghost of oneself ft. Erwan Jones
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Ven 3 Mai - 0:30
Debts are due it's time to pay Face what I deserve Here comes judgement day Il croyait en la résistance de la même façon qu’il pouvait croire qu’il ne peut y avoir de lumière sans ombre. Mais les couleurs de ses seules convictions n’étaient qu’une palette terne face à la réalité qui lui incombait. Et qu’importe la foi inébranlable qu’il détenait en ses propres valeurs, elle pliait sous le poids du destin qu’il avait scellé par mégarde, par égoïsme… et aussi, dans un murmure inavouable, par désespoir. Et c’est cette force tacite qui le tenait encore debout aujourd’hui. Cette révolte, ce feu intérieur qui ne cessait de brûler et dont il voyait étrangement l’écho dans tes yeux. Il te contemple silencieusement un instant, le blondin se crispant face à la désinvolture avec laquelle tu osais prétendre t’adresser à celui qui était supposé devenir ton directeur.
« - Tu peux rentrer chez toi. »
Son ton était sans équivoque et n’appelait aucune contestation. Son menton se redresse légèrement alors que ses onyx se plongent dans tes prunelles avec un certain mépris. Si le respect était une donnée abstraite, il pouvait bien différencier l’insolence de l’assurance. Et il ne voyait dans ta première réaction, qu’une gosse en quête de sa propre identité. Il n’avait pas de temps à perdre avec ce genre de merde, qu’importe combien ton père pouvait lui graisser la patte.
« - Mais Erwan… »
Protesta le blondin, l’air ahuri et complètement déboussolé. Mais sa tentative de rébellion fut avortée par le regard méprisant et dédaigneux de son supérieur. Il déglutit et se recule légèrement avant de tourner un regard légèrement désolé dans ta direction. Il hausse finalement les épaules en soufflant d’une voix fragile :
« - Désolé, peut-être une autre fois… »
Erwan ne comprenait pas pourquoi Joshua essayait de plaider en ta faveur alors que votre première rencontre n’avait rien d’exceptionnel. Il fronce les sourcils et te tourne entièrement le dos avant d’avancer vers la sortie, levant sa main avec une désinvolture naturelle, tout en soufflant d’un ton bourru et non dénué d’autorité.
« - La seule leçon que tu auras apprise en mettant les pieds ici, c’est qu’il y a un temps pour l’ouvrir et un temps pour la fermer. Si ton orgueil est plus gros que ta tête, j’ose espérer que tu ne finiras pas sous un pont, égorgée. Au mieux dans un bar esclavagiste pour vampires. »
Si tu n’étais pas douée avec les humains, il ne l’était pas tout court. La sociabilité n’était qu’une variable dont il ne connaissait pas spécialement les rouages. Il avait vécu seul, avec sa sœur fut un temps, mais il avait dû s’endurcir pour survivre et reprendre le flambeau de l’incroyable lignée des chasseurs. Il portait sur ses épaules les espoirs de toutes les générations qui sont mortes pour une même cause, et bien qu’il puisse se heurter au présent, le passé ne cessait de trainer ses pas. Il ne comprenait pas spécialement les sentiments humains, encore moins les expressions diverses. Mais la façon dont tu avais répondu à sa provocation consciente lui avait indiqué quel genre de personne tu étais, et cela justifiait son désintérêt.
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Mar 7 Mai - 17:06
The ghost of oneself.Aylee était loin d’être une gamine, elle ne l’était plus depuis bien assez de temps maintenant. La rouquine avait grandi dans une famille qui tue des gens par pur plaisir, dans une famille où c’est la loi du plus fort qui l’emporte. Et c’est dans cette ligne de conduite là que son père l’a élevée. Chacune des tentatives qu’elle mettait en place dans l’espoir de grandir comme une enfant normale échouait lamentablement. L’ombre de son paternel tournait toujours autour de sa tête pour lui rappeler qu’il n’y avait pas de place pour les faibles dans cette famille. L’aspect désinvolte et renfermé qu’elle avait développé durant toutes ces années n’était certainement pas celui d’une enfant effrontée ou encore d’une femme pleine d’assurance, mais celui d’une jeune dans la fleur de l’âge qui tentait de se protéger des autres tant bien que mal.
Elle fronce légèrement les sourcils à ta réaction qui, finalement, ne la surprenait pas tant que ça. Ses prunelles roulent sur le blondinet à côté d’elle qui semblait avoir un caractère aux antipodes du tien. Elle adoucit quelque peu son visage et lui offre un faible sourire. Sans aucun doute, le premier sincère qui dessine son visage depuis son arrivée dans cette ville. Elle soupire légèrement lorsque ta silhouette s’éloigne et secoue la tête. Elle avait envie d’être ici probablement au moins autant que toi de devoir t’occuper d’elle. Simplement, elle n’avait pas vraiment d’autres choix, elle savait que son paternel payait des sommes faramineuses pour qu’elle puisse faire partie de cette institution et elle se devait de ne pas flancher. Pas dans l’espoir de rendre son père fier d’elle, mais dans celui de rester loin de lui le plus longtemps possible.
“Hé !”
Tant pis pour ses convictions, elle allait devoir mettre de l’eau dans son vin, et si elle ne t’apprécie pas un minimum, cela risque d’être compliqué. Tu ne peux pas être aussi désagréable que ça. Elle s’avance, assez rapidement pour te dépasser et te bloquer la route.
“Ok, comme première approche, c’était pas l’idée du siècle. Excuse-moi.”
Elle soupire à nouveau en fermant furtivement les yeux.
“Mais je crois que le respect marche dans les deux sens. Et je ne suis pas certaine que diriger cette école te donne le droit d’insulter tes nouvelles recrues à peine trois secondes après qu’elles aient franchi le seuil de la porte. Vétéran de l’armée ou non.”
Son visage restait aussi fermé qu’au début de cette entrevue catastrophique, mais sa voix semblait s’être adoucie, elle n’avait aucune once de sarcasme ou d’impolitesse. Elle restait simplement froide. Elle inspire et hausse les épaules.
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The ghost of oneself ft. Erwan Jones
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Dim 26 Mai - 23:06
Debts are due it's time to pay Face what I deserve Here comes judgement day Alors qu’il s’avançait sans prendre en compte ton intervention, son corps s’immobilise soudainement. Il s’arrête, dos à toi tout en laissant le silence arpenter le couloir et lui conférer une tension propre à sa seule présence. Il agrandit légèrement ses onyx lorsque tu lui barres la route et remonte légèrement son menton. Son expression pouvait être interprétée comme du mépris, peut-être que certains le qualifieraient de « suffisant ». Pourtant, il s’agissait d’une expression dont il était coutumier et porteur d’aucun mauvais sentiment. Il était certes sceptique quant à ta déférence soudaine, mais tu étais assez mature et déterminée que pour ravaler ta fierté et l’arrêter dans sa course. C’est que bien que tu ne veuilles pas faire partie de cet univers, tu détenais tout de même un objectif précis… et le seul chemin qui s’offrait à toi pour obtenir ce que tu voulais, était tracé par ses propres mains.
« - Je ne t’ai pas insultée. C’est ta perception qui est biaisée. »
Il savait pertinemment que l’expérience pouvait forger certaines âmes. Que certains événements poussaient certaines personnes à ériger une personnalité inébranlable ou a rester constamment sur la défensive. Tu avais du vivre pas mal de merde pour devoir sans cesse chercher un sens profond à ce qui était pourtant limpide. Il venait de comprendre ce que ton père cherchait à faire. Détruire et être détruit, c'est la vocation de cet endroit après tout... car c'est ici que le désir et la tentation ont raison des hommes et les détruisent. Le monde est corrompu et annonce son déclin à chaque ère, emportant avec lui l’âme des plus audacieux tout en leur insufflant quelques espoirs vains. Ton désir de liberté sautait aux yeux et pourtant tu te donnais un mal fou pour refermer la cage dorée dans laquelle tu avais mis les pieds à ton arrivée.
« - Tu m’as insulté en ne te présentant pas le jour de ton rendez-vous, devrais-je t’en tenir rigueur ? Ou on peut passer la séquence sur les banalités ? »
Joshua vous fixait, dansant d’un pied à l’autre l’air contrit et parfaitement mal à l’aise. Il craignait que votre altercation ne fasse trop de bruit et finisse par faire mal à l’un ou l’autre. Il savait pertinemment qu’à l’heure actuelle, Erwan était imprévisible… et il ne sousestimait pas la force d’une femme lésée dans sa dignité. Il arbore finalement un sourire de soulagement tout en se rapprochant à pas furtifs et silencieux, les mains derrière sa tête, l’air totalement décontracté, son sourire découvrant progressivement ses dents.
« - Erwaaaaaaan. »
Les onyx du noiraud jettent furtivement leur attention sur le blondin avant de s’avancer en te contournant, pestant entre ses dents d’une voix tout à fait monocorde, qui traduisait pourtant son certain agacement :
« - Dans une heure, salle 2. Ne sois pas en retard cette fois, la couarde. »
Le large sourire de Joshua contrastait fortement avec l’humeur massacrante de son ami de fortune alors qu’il attrape ta main en sautillant.
Sujet: Re: The ghost of oneself ft. Erwan Jones Ven 7 Juin - 15:59
The ghost of oneself.Dans sa vie, Aylee n’était jamais sûre de rien. Mais pour l’heure, elle avait au moins une certitude : elle ne t’aimait pas. Peut-être que ce sentiment était dû à son problème avec la gente masculine de manière générale ou bien, c’est tout ce que ton être transparaissait depuis quelques minutes qui l’agaçait. Elle roule légèrement des yeux à ta première remarque alors qu’elle passe une main dans ses cheveux pour les dégager derrière son épaule. Suite à ta seconde remarque, elle se fige et fronce les sourcils avant de croiser les bras contre sa poitrine.
“Pour ça, il aurait fallu qu’on me prévienne que j’avais rendez-vous avec toi.”
Elle n’avait reçu aucun mail, aucun message, aucun appel lui indiquant de se rendre dans tes locaux et de se présenter. Elle avait donc pris l’initiative de le faire elle-même après avoir ruminé pendant des jours en se demandant quelles étaient les réelles motivations de sa venue dans cette ville et s’il ne valait pas mieux laisser tomber, fuir et refaire sa vie loin de tout endroit où son père pourrait avoir un quelconque impact. Elle frotte ses lèvres l’une contre l’autre après avoir passé sa langue sur ces dernières pour leur rendre un peu d’humidité.
“Or, ce n’est pas le cas.”
Elle allait faire une réflexion sur les problèmes de communication de votre école, mais préfère s’abstenir et secouer la tête. Elle était tout de même venue, il n’y avait donc pas mort d’homme. Elle ne répond pas à ton ordre suivant et se contente de te regarder partir en soupirant doucement.
Un léger sursaut la fait reculer lorsque le blondinet attrape sa main qu’elle retire quasiment instantanément pour couper tout contact physique avec le jeune homme bien plus gaillet que toi. Elle tourne légèrement son visage vers lui et lui sourit faiblement avant de hocher la tête pour accéder à sa requête.
“Il est tout le temps comme ça, ou ça lui arrive de sourire parfois ? Genre, quand il se brûle par exemple ?”
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